Diagnostic de sclérose en plaques et symptômes psychiatriques - 02/03/08
F. Blanc [1],
C. Lebrun-Fresnay [2],
H. Zephir [3],
C. Clerc [4],
G. Castelnovo [5],
C. Zaencker [5],
M. Fleury [1],
D. Ferriby [3],
P. Vermersch [3],
J. De Seze [1]
Voir les affiliationsIntroduction. Les études concernant les troubles psychiatriques dans la sclérose en plaques rapportent des symptômes neurologiques inauguraux. Quelques cas de manifestations psychiatriques inaugurales ont été décrits.
Objectifs. Décrire 18 cas de SEP ayant débuté par un trouble psychiatrique sous la forme d’un premier ou second événement démyélinisant.
Méthodes. Nous avons étudié rétrospectivement 18 patients avec SEP, dont 10 femmes, qui ont eu comme premier ou second événement un trouble psychiatrique. Le suivi moyen des patients était de 8 ans (1 an à 24 ans). Aucun de ces patients n’avait de diagnostic de SEP avant cet épisode psychiatrique. Sont décrits les caractéristiques psychiatriques et neurologiques, les lésions IRM, l’évolution clinique, le traitement des symptômes psychiatriques ainsi que de la SEP.
Résultats. Le diagnostic psychiatrique était : délire de persécution (7), épisode maniaque (5), mélancolie (4), conversion hystérique (1), trouble obsessionnel compulsif (1). Pour 13 patients, les symptômes psychiatriques étaient le premier événement de SEP. Pour 14 patients l’épisode dura moins de 6 mois. L’EDSS moyen lors du trouble psychiatrique était de 0,77. Tous furent traités par antipsychotiques, sauf 4 patients. Seize patients avaient un profil oligoclonal. L’IRM montrait des hypersignaux péri ventriculaires et du tronc.
Discussion. Cette étude montre que des symptômes psychiatriques peuvent inaugurer une sclérose en plaques. Ces premiers événements psychiatriques sont variables : du délire de persécution au trouble obsessionnel compulsif. Aucun profil IRM particulier n’est corrélé à ces troubles psychiatriques.
Conclusion. Une poussée « psychiatrique » peut inaugurer ou apparaître au décours d’une SEP. En considérant de telles poussées, le diagnostic de SEP peut être posé plus précocement.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 163 - N° SUP4
P. 178 - avril 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?