La présence du signe du halo inversé (SHI) au scanner thoracique est étroitement associée à la présence d’ADN circulant de mucorales dans le sérum de patients présentant des signes d’infections fongiques invasives - 16/06/16
Résumé |
La présence du signe du halo inversé (SHI) au scanner thoracique est étroitement associée à la présence d’ADN circulant de mucorales dans le sérum de patients présentant des signes d’infections fongiques invasives.
Contexte |
Chez les patients atteints de leucémies aiguës, l’incidence des mucormycoses pulmonaires invasives (MPI) est en forte augmentation. Compte tenu (i) du fort taux de mortalité associé aux MPI, (ii) des difficultés du diagnostic biologique (ED, culture, diagnostic indirect), clinique et radiologique différentiel avec l’aspergillose pulmonaire invasive (API) et (iii) de la résistance des mucorales au Voriconazole utilisé en première ligne du traitement des API, il était urgent de disposer de nouveaux outils pour le diagnostic précoce de MPI. Le signe du halo inversé (SHI) et la PCR en temps réel (qPCR) ciblant l’ADN des principales espèces de mucorales dans le sérum sont 2 marqueurs ayant récemment montré leur intérêt dans ce diagnostic [2 , 1 ].
Objectifs |
L’efficacité de ces deux marqueurs pour le diagnostic précoce de MPI a été évaluée rétrospectivement chez 23 patients traités pour leucémie aiguë et présentant une MPI prouvée (groupe 1, n=16) ou une infection fongique invasive possible (IFIp, groupe 2, n=7) selon les critères de l’EORTC/MSG.
Méthodes |
Les sérums encadrant (J-9 à J+9) le jour (J0) de mise en évidence du SHI ont été testés par qPCR mucorales. 3 à 10 sérums par patients ont pu être testés.
Résultats |
Tous les patients sauf 2 (un dans chaque groupe) ont présenté au moins une recherche de mucorales par qPCR positive avant J0, soit une sensibilité de la qPCR de 94 % et de 86 % pour les groupes 1 et 2 respectivement. La PCR était positive en moyenne 4jours avant J0, sans différence significative entre les 2 groupes. Rhyzomucor était l’agent le plus fréquemment identifié dans notre série de patients (15/22).
Conclusion |
Cette étude confirme (i) la spécificité du SHI dans le diagnostic de MPI chez les patients atteints de leucémie aiguë et (ii) l’intérêt de la qPCR mucorale dans le diagnostic précoce de MPI et le monitoring des patients leucémiques à risque de MPI. L’intégration des ces 2 marqueurs dans les critères EORTC/MSG sera intéressante pour le diagnostic précoce de MPI chez les patients à risque d’IFI qui pourront bénéficier d’emblée d’un traitement antifongique adapté.
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Vol 26 - N° 2
P. e17 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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