Les candidémies en réanimation - 16/06/16
Résumé |
Introduction |
L’objectif de notre travail est d’évaluer l’incidence des candidémies dans deux services de réanimation (médicale et chirurgicale) de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat et de décrire le profil épidémiologique, les facteurs de risques et les différentes méthodes de diagnostic biologique des candidémies.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective descriptive s’étalant sur 9 mois (mai 2015–janvier 2016), réalisée au sein du laboratoire de parasitologie et de mycologie de l’HMIMV-Rabat en collaboration avec les services de réanimation médicale et chirurgicale de l’HMIMV-Rabat.
Les hémocultures des patients hospitalisés ont été collectées selon le critère d’inclusion : hospitalisation de plus de 48 h, fièvre résistant à l’antibiothérapie pendant 3 jours. Un index de colonisation de Pittet et une recherche d’antigène mannane sont également réalisés. L’analyse statistique a été faite en utilisant le logiciel SPSS 10,0. Les tests utilisés étaient le test Khi2 pour les variables qualitatives et le test de Student pour les variables quantitatives.
Résultats |
Durant la période d’étude, 140 patients ont été inclus dont 9 patients soit 6,42 % ont présenté une candidémie. L’âge moyen de nos patients est de 64,5 ans [32 à 90 ans] et un sexe ratio H/F de 3,5. Candida albicans est l’espèce la plus fréquente dans notre série, isolée dans 55,6 % des cas, suivie de Candida tropicalis dans 22,2 % des cas puis Candida glabrata et Candida lusitaniae dans 11,1 % des cas chacune. La détection de l’antigène mannane était positive chez tous nos patients. Sur le plan thérapeutique, 6 patients ont bénéficié d’un traitement curatif à base de Fluconazole (66,6 % des cas) et d’Amphotéricine B (33,4 % des cas), alors que les autres patients sont décédés avant la positivation des cultures.
Conclusion |
La part des candidémies parmi les septicémies n’est pas négligeable, Candida albicans reste majoritairement isolé et sensible à tous les antifongiques le plus souvent. Le diagnostic des candidoses systémiques est difficile à établir vu la non-spécificité des signes cliniques et les difficultés du diagnostic biologique. Malgré le développement de nouvelles méthodes, le diagnostic se fait généralement d’une façon tardive aggravant le pronostic de la maladie qui est déjà sombre. L’hémoculture reste l’examen de référence, malgré sa faible sensibilité et son résultat le plus souvent tardif.
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Vol 26 - N° 2
P. e29 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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