Effet d’un traitement chronique aux orexines chez la souris sur le comportement alimentaire et le métabolisme glucidique - 16/06/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les orexines ou hypocrétines 1 et 2, via la stimulation des récepteurs aux orexines 1 (OX1R) et 2 (OX2R), jouent un rôle non seulement dans la régulation des phases d’éveil et de sommeil, de la prise alimentaire, du contrôle du poids et de la dépense énergétique mais également stimulent l’apoptose des cellules cancéreuses. Voisin et al. (2011) ont montré que les récepteurs OX1R sont spécifiquement exprimés dans les cellules cancéreuses du côlon, les cellules saines adjacentes n’exprimant pas ce récepteur. Ces travaux suggèrent que les orexines pourraient être un traitement prometteur de certains types de cancer. Connaissant l’implication des orexines dans de nombreuses fonctions physiologiques et en particulier dans le contrôle de la prise alimentaire il semblait indispensable de vérifier les conséquences d’un traitement chronique aux orexines sur ces fonctions avant d’envisager une approche thérapeutique.
Matériel et méthodes |
Notre étude incluait deux groupes de souris Balb/c qui ont reçu soit des injections avec le véhicule (groupe témoin) ou avec l’orexine A (1μmole/kg) pendant 6 semaines. Les animaux ont été pesés quotidiennement. Les séquences de prise alimentaires alimentaire ont été étudiées au cours de la dernière semaine par enregistrement sur 24h et un test de tolérance au glucose a été effectué avant le sacrifice des animaux. À la fin de l’étude les compositions corporelles ont été mesurées par dissection et pesée des principaux organes et dépôts adipeux. L’expression hypothalamique des neuropeptides et des récepteurs a été quantifiée par PCR en temps réel.
Résultats |
Nos travaux montrent qu’un traitement chronique avec une dose d’orexine capable d’induire l’apoptose des cellules cancéreuses, est capable de réduire au niveau du cerveau l’expression du récepteur (OX1R) et d’induire une légère diminution du tissu adipeux. Cependant ce traitement n’a pas d’impact sur la prise de poids des animaux, ni sur le métabolisme glucidique. Concernant la prise alimentaire seule la vitesse d’ingestion de la nourriture augmente significativement mais pas la quantité ingérée.
Conclusion |
À une concentration efficace pour induire l’apoptose des cellules cancéreuses nous n’observons pas de modifications du comportement alimentaire ni de la prise de poids des animaux après 6 semaines de traitement.
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Vol 30 - N° 2
P. 113 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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