L’activité physique spontanée ralentit la croissance tumorale chez la souris C57/bl6 en situation d’obésité - 16/06/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’obésité est reconnue comme étant un facteur de risque du cancer du sein et de sa récidive après la ménopause. Il est établi que les sécrétions adipokiniques modulent la capacité de prolifération des cellules épithéliales mammaires en culture. Par ailleurs, l’activité physique est un élément régulateur des sécrétions adipokiniques. Ainsi, le but de cette étude était de caractériser in vivo l’impact de l’activité physique sur la sécrétion de leptine et le métabolisme énergétique de l’animal, lors de la croissance tumorale en situation d’obésité.
Matériel et méthodes |
Des souris femelles C57/bl6 âgées (28 semaines) ovariectomisées placées ou non en environnement enrichi pour favoriser l’activité physique et les interactions sociales (n=10), ont été nourries pendant 12 semaines avec un régime hyperlipidique (HL : 4,3kcal/g, lipides 45 % des AET). Après 8 semaines, les cellules tumorales mammaires syngéniques (lignée EO 771) ont été implantées dans la quatrième paire de glande mammaire par la technique fat pad. La prise alimentaire, la prise de poids, l’activité physique, la composition corporelle des animaux et la croissance tumorale ont été mesurées tout au long de l’expérimentation. Au sacrifice des animaux (12 semaines), un bilan métabolique et hormonal a été réalisé sur le plasma.
Résultats |
La prise énergétique journalière était de 12,8±0,4 calories par jour et s’accompagnait d’une prise de masse grasse significative (p<0,05) au bout de 8 semaines (10,2±3,7 contre 2,7±0,3g), qui était limitée par l’activité physique (8,4±2,9g). L’environnement enrichi s’accompagnait d’une moindre croissance tumorale, objectivée par un volume tumoral de 663±192mm3 contre 1222±482mm3 (p<0,05) à 18jours. Au niveau plasmatique, pour les animaux en environnement enrichi comparé à l’hébergement standard, il a été noté une moindre leptinémie, une normalisation de la glycémie, une normalisation de la triglycéridémie et de la cholestérolémie. Une diminution de l’insulinorésistance a été objectivée par les modifications des concentrations d’insuline et de résistine (p<0,05). En outre, une diminution de la concentration circulante en interleukine 6 (p<0,05) a été observée.
Conclusion |
Un régime hyperlipidique associé à l’ovariectomie favorise l’augmentation de masse grasse et la croissance tumorale. Dans ce contexte, l’augmentation de l’activité physique spontanée due à l’environnement enrichi limite à la fois la prise de masse grasse et la croissance tumorales. Ces modifications s’accompagnent d’une amélioration de l’insulinorésistance, d’une diminution de l’inflammation à bas bruit associée à l’obésité.
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Vol 30 - N° 2
P. 120 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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