Caractérisation des lignages myogéniques et adipocytaires chez l’animal en croissance : rôle du PDGFRa dans la balance myogenèse/adipogenèse - 16/06/16
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Une meilleure connaissance des éléments qui contrôlent le rapport masse maigre/masse grasse est de la plus haute importance pour la physiologie humaine et animale. Ce rapport est fortement influencé par les variations du nombre et de la taille des cellules musculaires et adipeuses. Il est maintenant reconnu que l’augmentation du nombre de cellules résulte du recrutement de cellules souches adultes multipotentes/progénitrices résidant dans les tissus. Les outils développés à partir de marqueurs de surface cellulaire ont permis d’identifier plusieurs populations de cellules souches adultes dont les propriétés restent à préciser durant la croissance. Récemment, il a été suggéré que les cellules qui expriment le marqueur PDGFRa ont un fort potentiel adipogénique dans le muscle squelettique et le tissu adipeux blanc. Notre travail a pour objectif d’étudier in vitro les potentiels de différenciation adipogénique et myogénique de populations de cellules souches adultes sélectionnées à partir des tissus adipeux et musculaire de l’animal en croissance.
Matériel et méthodes |
Les cellules ont été isolées par traitement à la collagénase à partir du tissu adipeux sous-cutané et du muscle squelettique longissimus de 3 porcs de 7jours d’âge. Les cellules exprimant CD45 ont été éliminées puis l’immunophénotype des cellules restantes a été déterminé par cytométrie de flux en utilisant des marqueurs reconnus pour caractériser les cellules souches des tissus adipeux et musculaires (CD34, CD56, CD90 et PDGFRa). Trois populations de cellules souches ont ensuite été immuno-sélectionnées par tri sur billes magnétiques. Leur capacité à se différencier en cellules adipeuses ou musculaires a été examinée in vitro.
Résultats |
Les cellules isolées à partir de muscle squelettique expriment CD34 (3 à 4 %), CD56 (26 à 28 %), CD90 (10 à 13 %) et PDGFRa (4 à 5 %). Les cellules du tissu adipeux sous-cutané expriment CD56 (2 à 3 %), CD90 (22 à 24 %), PDGFRa (9 à 11 %) ainsi que CD34 (1 à 3 %). Le potentiel adipogénique et myogénique des cellules triées est décrit dans le Tableau 1.
Dans le muscle, les cellules CD56+ sont fortement myogéniques et PDGFRa impacte peu leur différenciation myogénique et adipogénique. En revanche, dans le tissu adipeux, les cellules CD56+ ne sont pas myogéniques et la présence de PDGFRa augmente leur différenciation adipogénique. Les cellules CD56+/PDGFRa− et CD56+/PDGFRa+ sont fortement myogéniques comparées aux cellules CD56−/PDGFRa+. La population de cellules CD56−/PDGFRa+ est la plus adipogénique dans le muscle comme dans le tissu adipeux.
Conclusion |
Des populations identiques pour les deux marqueurs de surface utilisés provenant de tissus différents ne possèdent pas les mêmes capacités de différenciation. De plus, parmi les cellules CD56+, PDGFRa peut être un marqueur pertinent pour caractériser les cellules fortement adipogéniques dans le tissu adipeux mais pas dans le muscle. Une meilleure maîtrise des populations exprimant CD56 et PDGFRa dans le tissu adipeux permettrait de mieux contrôler l’équilibre myo/adipogénique pendant la croissance.
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Vol 30 - N° 2
P. 120-121 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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