Utilisation des glycopeptides en anesthésie-réanimation - 01/01/02
R. Gauzit * le Club d'infectiologie en anesthésie-réanimation (CIAR) et le laboratoire Aventis*Correspondance et tirés à part
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Résumé |
Dans le but de préciser les modalités d'utilisation des glycopeptides en réanimation, une enquête déclarative d'intention a été effectuée en juin 2001, sous forme d'un questionnaire postal : 742 réponses ont pu être exploitées. L'analyse des résultats montre que 15 % des médecins ayant répondu n'ont pas utilisé de glycopeptide au cours des six derniers mois. La vancomycine est préférentiellement choisie, 65 % des praticiens étant des prescripteurs exclusifs de vancomycine, alors que 1 % d'entre eux ne prescrivent que de la téicoplanine. Pour la vancomycine, une voie centrale est utilisée 9 fois sur 10 et une perfusion continue est préférentiellement choisie (69 % versus 48 %). Une dose de charge est prescrite dans 70 % des perfusions continues (≥ 15 mg·kg-1 dans 69 % des cas) et dans 19 % des administrations discontinues (≥ 15 mg·kg-1 dans 90 % des cas). La posologie moyenne de vancomycine est de 30 mg·kg-1·j-1, avec en cas d'administration discontinue deux (51 %), trois (17 %) ou quatre (27 %) injections par jour. Les objectifs de concentration sont une vancomycinémie résiduelle comprise entre 13,5 et 23,6 mg·L-1 en administration discontinue et une concentration en plateau comprise entre 18,3 et 29,4 mg·L-1 en cas de perfusion continue. La téicoplanine est administrée par voie intraveineuse (92 %) et/ou intramusculaire (34 %). La posologie moyenne est < 10 mg·kg-1·j-1 7 fois sur 10. Une dose de charge est administrée toutes les 12 heures à la même posologie dans 77 % des cas (≤ 3 injections pour 65 % des prescripteurs). La concentration résiduelle de téicoplanine recherchée est comprise entre 14,3 et 25 mg·L-1. Un suivi des concentrations sériques est effectué au moins une fois par semaine dans 97 % des cas pour la vancomycine, et dans 66 % pour la téicoplanine. En conclusion, il semble que les modalités d'utilisation des glycopeptides soient très variables, la grande hétérogénéité des pratiques laissant supposer un manque d'adhésion des prescripteurs aux recommandations actuelles. Il apparaît également qu'une définition précise des objectifs de concentrations plasmatiques à obtenir en fonction des indications est nécessaire.
Mots clés : concentration plasmatique ; enquête de pratique ; glycopeptides ; modalités de prescription ; posologie ; téicoplanine ; vancomycine.
Abstract |
With the objective of clarifying the modes of using glycopeptides in intensive care, a survey with a declared intention was performed in June 2001, in the form of a postal questionnaire; it was possible to exploit 742 answers. Analysis of the results showed that 15% of the doctors completing the questionnaire had not employed glycopeptides within the past six months. Preference was given to vancomycin, and 65% of practitioners prescribed this drug only, while 1% of them only prescribed teicoplanin. For vancomycin, a central route is used in 9 out of 10 cases, with a preference for continuous infusion (69% versus 48%). A loading dose is prescribed in 70% of continuous infusions (≥ 15 mg·kg-1 in 69% of cases), and in 19% of intermittent infusions (≥15 mg·kg-1 in 90% of cases). The mean vancomycin dosage is 30 mg·kg-1·d-1; in the case of intermittent administration this involves two (51%), three (17%) or four (27%) injections per day. The target concentrations are residual serum vancomycin levels of between 13.5 and 23.6 mg·L-1 with intermittent administration or plateau levels of 18.3 to 29.4 mg·L-1 with continuous infusion. Teicoplanin is administered intravenously (92%) and/or via the IM route (34%). The mean dosage is <10 mg·kg-1·d-1 in seven out of ten cases. A loading dose is administered every 12 hours at the same dosage in 77% of cases (≤ 3 injections for 65% of prescribers). The residual teicoplanin concentrations sought are between 14.3 and 25 mg·L-1. Monitoring of serum levels is ensured at least once a week in 97% of cases with vancomycin and 66% of cases with teicoplanin. In conclusion, is seems that the methods of using glycopeptides vary considerably. The great heterogeneity of practices suggests a lack of compliance by prescribing practitioners with current recommendations. It also seems that a precise definition of the target plasma levels to be achieved in different indications is necessary.
Mots clés : dosage ; glycopeptides ; plasma concentration ; prescribing methods ; survey of practices ; teicoplanin ; vancomycin.
Plan
Vol 21 - N° 5
P. 414-417 - mai 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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