SP3-1 - Les déterminants sociaux de la santé de la population: la contribution des réseaux sociaux et de la cohésion sociale - 02/03/08
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Au cours des dernières décennies, de nombreuses études épidémiologiques ont montré que les facteurs sociaux sont déterminants de l'état de santé des populations. Parmi les indicateurs dont les effets ont été établis, on peut citer le statut socio-économique, la cohésion sociale, les réseaux sociaux et les facteurs psychosociaux au travail. Les épidémiologistes ont souvent emprunté ces concepts aux sciences sociales, sans se pencher en détail sur leur signification ou la façon dont ils pourraient être modifiés afin d'améliorer la santé des populations. Néanmoins, les facteurs sociaux, qu'ils soient mesurés au niveau de l'individu (par des indicateurs tels que la profession et la catégorie sociale [PCS], le diplôme ou le soutien social) ou qu'ils représentent des caractéristiques de la structure des réseaux sociaux ou du lieu de travail, prédisent la mortalité, la morbidité et le handicap associés à un grand nombre de pathologies.
Si le sujet demeure controversé, un nombre croissant d'études montrent que les facteurs macro-sociaux et culturels, y compris les politiques relevant du domaine social et économique, ont 1) un impact sur la distribution des facteurs sociaux, 2) des effets indépendants, dits « contextuels », sur la santé des populations. Ainsi, les écarts de revenus ou le niveau de capital social au niveau national influencent l'état de santé de la population. Dans ce domaine il est particulièrement important d'être très précis quant à l'identification des facteurs sociaux pertinents.
Cet exposé examinera l'impact de la structure des liens sociaux et du soutien social, ainsi que des ressources qui y sont associées, sur la santé. En effet, la France a donné naissance non seulement à Bourdieu, mais également à Émile Durkheim, qui a décrit la relation entre le lien social et le suicide il y a plus de cent ans. Dans un premier temps les données illustrant la façon dont l'isolement social agit sur la physiologie et le comportement des individus d'une façon qui augmente leur risque de maladie, émanant aussi bien de la recherche en épidémiologie qu'en psychologie sociale, seront présentées. Dans un second temps, il s'agira de considérer les déterminants sociaux d'une façon plus large, afin d'examiner les interventions qui pourraient améliorer la santé de la population, et en particulier être bénéfiques à la santé publique en France. Ce faisant, il sera intéressant d'identifier les actions relevant de la politique sociale en France, hors du domaine traditionnel de la santé publique à proprement parler, à fort potentiel pour la santé. Afin de faire progresser l'état de la réflexion et la recherche sur les déterminants sociaux de la santé il apparaît essentiel, comme le suggère ce congrès, que les épidémiologistes collaborent avec des experts en sciences sociales ainsi qu'avec les représentants dans le domaine de la santé publique en France.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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