Des accumulations de silex particulièrement fossilifères ont été découvertes en gisements de surface sur la commune de Claix, en Charente (SO France). Ces silicifications proviennent, d’une part, d’altérites ou de calcaires à silex, d’autre part, de stations paléolithiques et néolithiques. Une partie de ces silex, de teinte beige à brune, est riche en bryozoaires, pectinidés et huîtres Ceratostreon pliciferum Dujardin. À la fois très altérés (oxydés, fortement patinés) et dispersés sur de vastes surfaces agricoles (champs, vignes), ils constituent des nodules relictes résultant vraisemblablement de la silicification secondaire des calcaires lumachelliques du Coniacien supérieur local lors de processus d’altérations paléogènes. D’autres blocs siliceux (quartzite, grès et silex) sont dépourvus d’huîtres mais très riches en restes végétaux (angiospermes, conifères et fougères). Ils ont été observés à la fois en position sub-primaire, arrachés par les labours de leur gangue carbonatée ou altéritique, et en contexte archéologique au sein de sites paléo- ou néolithiques. Leur datation est complexe car un diachronisme plus ou moins important peut exister entre ces différents silex à plantes anthropisés. La présence d’oursins spatangues de type « Periaster » conicus d’Orbigny ou « P. » oblongus d’Orbigny en association avec des plantes dans certains nodules siliceux est un argument en faveur d’une datation Turonien supérieur. Cependant, la synthèse géologique de la série crétacée régionale révèle l’existence d’argiles ou marnes ligniteuses tant dans le Turonien terminal en Dordogne que dans le Coniacien basal en Charente. Les silex à plantes de Claix pourraient donc provenir non seulement de silicifications primaires in situ ou relictes de faciès turoniens sommitaux mais aussi de silicifications secondaires de faciès coniaciens basaux (néoformations paléogènes). Leur flore est comparée à celles des silex crétacés à plantes d’Archingeay-Les Nouillers (Charente-Maritime) et Torsac (Charente) et celles des argiles ligniteuses du Crétacé supérieur de Charente, de Charente-Maritime et de Dordogne.

Fossiliferous flint accumulations have been discovered in surface deposits at Claix, in Charente (SW France). These silicifications come both from alterites or limestones with flints, and from Palaeolithic or Neolithic habitats. A first part of the flints, beige or brown, is rich in bryozoans, pectinids and oysters Ceratostreon pliciferum Dujardin. Strongly alterated (oxydized, whitened) and scattered on large agricultural surfaces (fields, vines), they constitute relict nodules probably resulting from the secondary silicification of local shelly limestones of the Late Coniacian series during Palaeogene climatic weathering. Other silicified blocks (sandstones and flints) are devoid of oysters but very rich in plant fossils (angiosperms, conifers, and ferns). They have been observed both in sub-primary position, extracted from their alterites or limestones by plowings, and in archaeological context within Palaeolithic or Neolithic habitats. Their dating is difficult because a variable diachronism can exist between these different flints with plants, more or less anthropized. The presence of spatangoid echinoids, such as “Periaster” conicus d’Orbigny or “P.” oblongus d’Orbigny in the flints bearing plants argues for a Late Turonian dating. However, the geological synthesis of the regional Cretaceous series reveals occurrences of lignitic clay or marls both in the uppermost Turonian of Dordogne and in the lowermost Coniacian of Charente. Thus, the flints with plants of Claix could come not only from in situ or relict primary silicifications of uppermost Turonian deposits but from secondary silicifications of lowermost Coniacian deposits too (Palaeogene neoformation). The flora of the Claix flints is compared to the ones of Cretaceous flints from Archingeay-Les Nouillers (Charente-Maritime) and Torsac (Charente) and from the Late Cretaceous lignitic clay of Charente, Charente-Maritime and Dordogne.