Intoxication à l’escitalopram et à la venlafaxine compliquée d’hypoglycémies récidivantes - 18/08/16
pages | 4 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Cas clinique |
Nous rapportons le cas d’une patiente de 42ans ayant absorbé à but suicidaire 7875mg de venlafaxine, 840mg d’escitalopram, 180mg de bromazépam, et 14mg de lormétazépam. Elle présente une confusion et un ralentissement psychomoteur important, ainsi qu’un clonus oculaire intermittent. L’électrocardiogramme révèle un QT corrigé mesuré à 515millisecondes. La surveillance hospitalière est marquée par la survenue de multiples épisodes d’hypoglycémies sévères pendant 3jours malgré l’administration continue de sérum glucosé. Elle quitte l’hôpital sans séquelle à j3.
Discussion |
Différents mécanismes liés aux antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) peuvent expliquer ces hypoglycémies, et ne seraient pas tous dose-dépendants : la fixation de la sérotonine sur les récepteurs 5-HT7 a pour effet d’accroître l’utilisation musculaire du glucose par augmentation de la sensibilité à l’insuline, alors que sa sécrétion reste inchangée. Un hyperinsulinisme est également parfois en cause. Les IRS pourraient aussi provoquer une altération de la perception de l’hypoglycémie. Certaines équipes ont réalisé avec succès un traitement par octréotide.
Conclusion |
Dans les services d’urgences, la surveillance de la glycémie est indispensable pour tout patient admis pour une intoxication aux IRS. Ils sont responsables d’hypoglycémies en cas d’intoxication, mais aussi à doses thérapeutiques. Dans un contexte d’intoxication associée à de multiples hypoglycémies sévères, l’administration d’octréotide semble efficace mais demande à être mieux évaluée. Enfin, ce risque d’hypoglycémies sévères et prolongées devrait figurer dans les résumés des caractéristiques des produits.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Case-report |
We report the case of a 42 years patient who absorbed 7875mg of venlafaxine, 840mg of escitalopram, 180mg of bromazepam, and 14mg of lormetazepam. She had confusion and an intermittent nystagmus without other neurologic symptoms. Moreover, this poisoning was associated with long QTc prolongation (515milliseconds). During surveillance, she had severe and prolonged hypoglycemia for 3 days despite prolonged administration of glucose solution. She was discharged without sequelae to j3.
Discussion |
Different mechanisms related to serotonin reuptake inhibitors (SRI) antidepressants can explain hypoglycemia, and they are not systematically dose-related: serotonin fixation on 5-HT7 receptor increases muscular utilization of glucose by increasing insulin sensitivity, whereas its secretion remains unchanged. SRI may also cause impaired hypoglycemia unawareness. Some teams have already reported octreotide as an effective treatment of these hypoglycemias.
Conclusion |
In case of SRI poisoning, monitoring capillary glucose is essential. Octreotide seems to be effective and safe in case of severe and prolonged hypoglycemia, but need further study.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Intoxication, Venlafaxine hydrochloride, Hypoglycémie, Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, Octréotide
Keywords : Poisoning, Venlafaxine hydrochloride, Hypoglycemia, Serotonin uptake inhibitors, Octreotide
Plan
Vol 28 - N° 3
P. 224-227 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?