Prévalences des handicaps chez les adultes franciliens de 20–59 ans et structuration sociale - 21/08/16
Résumé |
Introduction |
Le besoin de données sur les prévalences des handicaps en Île-de-France, conjugué à la disponibilité de la deuxième grande enquête nationale sur le handicap, ont conduit à réaliser une étude sur cette population difficile à identifier, notamment lorsqu’il n’y a pas de reconnaissance administrative d’un handicap.
Méthode |
L’étude a été réalisée à partir de l’enquête Handicap santé ménages 2008–2009. L’échantillon des adultes âgés de 20ans ou plus est de 24 373 personnes, dont 3381 Franciliens. Le handicap n’ayant pas de définition unique, plusieurs critères ont été retenus : la présence d’une limitation fonctionnelle absolue (motrice, sensorielle, cognitive et psychique), la présence d’une restriction d’activité et la reconnaissance administrative d’un handicap. Le test du Khi-deux et les modèles de régression logistique ont été utilisés.
Résultats |
Quel que soit le critère de handicap retenu, les prévalences des handicaps sont toujours inférieures en Île-de-France par rapport au reste de la France : 7,6 % des Franciliens de 20–59ans ont au moins une limitation fonctionnelle absolue contre 10,0 % hors Île-de-France ; 3,8 % ont une restriction d’activité contre 5,7 % hors Île-de-France ; 6,0 % ont une reconnaissance administrative d’un handicap contre 9,1 % hors Île-de-France. Ces prévalences sont socialement marquées : elles sont toujours plus élevées chez les employés et ouvriers et plus faibles chez les cadres et professions intellectuelles supérieurs. En prenant en compte la catégorie socio-professionnelle, ainsi que l’âge et le sexe, les modèles multivariés montrent que le risque d’avoir une limitation fonctionnelle absolue ou une restriction d’activité est comparable entre l’Île-de-France et le reste de la France, tandis que celui d’une reconnaissance administrative d’un handicap reste plus faible en Île-de-France.
Conclusion |
Si les prévalences plus faibles de limitations fonctionnelles et restrictions d’activité en Île-de-France sont expliquées par la structuration sociale plus favorisée en Île-de-France, la plus faible reconnaissance administrative en Île-de-France suggère différentes hypothèses et mérite des investigations supplémentaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Inégalités sociales, Île-de-France, Handicap
Plan
Vol 64 - N° S4
P. S184 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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