L’objectif est d’évaluer les inégalités territoriales de santé en lien avec la mortalité infantile à une échelle fine, en analysant comment les indicateurs socioéconomiques, d’accès aux soins et d’expositions environnementales interagissent et s’accumulent entre eux sur le territoire.

À l’aide de systèmes d’informations géographiques, des indicateurs géographiques ont été créés : indicateur de défaveur, de proximité aux routes majeures, et aux espaces verts, et des indicateurs d’accessibilité et de densité des soins. Les cas ont été collectés à l’aide des certificats de décès dans les mairies de toutes les communes de l’agglomération niçoise et géocodées à l’aide de l’adresse de résidence des parents. Une analyse en composante principale et une classification nous a permis de caractériser nos IRIS en fonction de ces critères bien différents par nature et un modèle de régression de Poisson a été réalisé pour analyser la relation avec la mortalité infantile.

Les résultats montrent que malgré l’existence d’inégalités environnementales et d’inégalités sociales de santé en lien avec la mortalité infantile, la proximité des installations de santé liées à la mère et au nouveau-né des quartiers les plus défavorisés permet de ne pas conclure d’inégalités territoriales de santé en lien avec la mortalité infantile à l’échelle de l’IRIS sur l’agglomération niçoise.

Cette étude montre l’intérêt d’une approche locale à fine échelle caractérisée par de multiples critères afin d’étudier les inégalités territoriales de santé.