L’objectif principal de cette étude était de fournir, à partir des données des registres du réseau Francim, des estimations actualisées de survie nette à 1, 3, 5, et 10ans après le diagnostic de cancer et de décrire les tendances temporelles de la survie. La survie à 15ans a également été estimée pour la première fois en France.

L’étude a inclus tous les nouveaux cas de cancers solides diagnostiqués entre 1989 et 2010 chez les personnes âgées de 15ans ou plus et résidant dans 19 départements métropolitains, soit 502 063 cas. Le statut vital a été mis à jour au 30/06/2013. La survie nette était estimée par la méthode de Pohar–Perme.

La survie nette variait considérablement suivant les cancers. Sur la période 2005–2010, la survie nette à cinq ans variait de 4 % (mésothéliome pleural) à 96 % (testicule) chez les hommes, et de 7 % (pancréas) à 98 % (thyroïde) chez les femmes. Les cancers les plus fréquents avaient les survies nettes les plus élevées : la survie à cinq ans était de 88 % et de 94 % respectivement pour les cancers du sein et de la prostate. Quel que soit le cancer, la survie diminuait avec l’âge. La survie nette à 15ans de la majorité des cancers étudiés était inférieure à celle observée à 10ans. Une amélioration de la survie nette à 5 et 10ans était observée entre 1989 et 2010 pour la plupart des tumeurs solides. Toutefois, cette amélioration était moins prononcée chez les sujets âgés.

Cette étude met en évidence un effet négatif de l’âge au diagnostic sur le pronostic. L’augmentation de la survie est probablement due à l’amélioration de la prise en charge globale des cancers. Cependant, l’avance au diagnostic liée au dépistage peut aussi expliquer en partie ces résultats.