Évaluer l’efficacité d’un programme d’intervention de trois ans en milieu communautaire pour la prévention des facteurs de risque des maladies non transmissibles dans un contexte de transition politique.

Une étude quasi-expérimentale avec un groupe témoin a été menée entre 2009 et 2014. Dans chaque groupe, la taille de l’échantillon requis était de 1000 participants. Pour cela, 500 ménages ont été tirés au sort à partir de deux gouvernorats distincts. Les adultes âgés entre 18 et 65ans de ces ménages étaient inclus. Les habitudes des participants des deux groupes ont été évaluées avant et après l’intervention. Ces habitudes ont porté sur le régime alimentaire, l’activité physique et le tabagisme. L’intervention a duré trois ans, elle a consisté en des journées portes ouvertes et des messages diffusés à répétition à travers une radio locale, des affiches et des brochures. Cependant, les changements structurels n’ont pas pu se faire.

Avant l’intervention, le taux de réponse global était de 73,3 %, en post-intervention il était de 68 %. Le tabagisme a diminué significativement chez les hommes du groupe d’intervention de 7,3 %, contre une augmentation de 3,5 % dans le groupe témoin (p=0,4). La pratique de l’activité physique recommandée et la consommation recommandée des fruits et légumes a augmenté significativement respectivement de 25 % (p<0,001) et 19 % (p<0,001) dans le groupe d’intervention. Une augmentation significative de ces deux habitudes a aussi été observée dans le groupe témoin.

Les résultats suggèrent qu’une intervention en milieu communautaire dans un pays en voie de développement, peut améliorer certains facteurs de risque des maladies non transmissibles. Cependant, un environnement favorable avec une approche multisectorielle est nécessaire pour une meilleure efficacité de l’intervention.