Enquête régionale sur la pertinence des examens cytobactériologiques des urines en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes - 21/08/16
, D. Thillard a, W. Mourier b, C. Cyvoct c, V. Lehman d, L. Guet aRésumé |
Introduction |
Suite aux nouvelles recommandations sur la prise en charge des infections urinaires (IU) communautaires de l’adulte (SPILF, 2014), nous avons souhaité réaliser une enquête sur la pertinence des examens cytobactériologiques des urines (ECBU) dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de la région.
Méthodes |
Une enquête rétrospective par auto-questionnaire a été réalisée par les EHPAD de la région. L’inclusion s’est faite d’avril à juin 2015 à partir des ECBU envoyés au laboratoire de biologie médicale. Le questionnaire comportait une fiche reprenant les principales caractéristiques de l’établissement et de ses résidents ainsi qu’une fiche pour chaque ECBU réalisé (motifs, BU, prescription, réalisation et antibiothérapie).
Résultats |
Trente-deux établissements ont participé à l’enquête. Trois cent trente-trois fiches ECBU ont été reçues. Les caractéristiques des patients étaient : âge médian 87ans (34 à 105), deux tiers de femmes (253/333) et deux tiers avec un GIR≤2 (204/302). Des signes cliniques positifs étaient présents pour 72 % des patients (239/333). L’ECBU était prescrit par le médecin dans 82 % des cas (272/332) et réalisé par l’IDE dans 83 % des cas (273/333). Les résultats des ECBU étaient : 62 % (207/331) positifs, 19 % (32/331) négatifs et 19 % (32/331) polymicrobiens. Les germes retrouvés dans les ECBU positifs étaient principalement : Escherichia coli (66 %, 137/207), Proteus (11 %, 23/207), Klebsiella (6 %, 12/207). Une antibiothérapie était présente chez 61 % (201/330) des patients (C3G : 31 %, 62/201, Fluoroquinolones : 29 %, 58/201). Parmi les ECBU réalisés, 24 % (79/333) étaient considérés comme non pertinents. Enfin, la proportion d’ECBU réalisés à l’initiative de l’IDE était significativement (p=0,03) plus importante parmi les ECBU non pertinents (25 %, 20/79) que parmi les ECBU pertinents (15 %, 38/253).
Conclusion |
Cette enquête régionale a permis de mettre en évidence une hétérogénéité des pratiques de prise en charge diagnostique et thérapeutique des infections urinaires en EHPAD. Un outil d’« aide à la démarche diagnostique d’une infection urinaire du sujet âgé » a été élaboré suite à ce travail.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enquête rétrospective, EHPAD, ECBU, Pertinence
Plan
Vol 64 - N° S4
P. S243 - septembre 2016 Retour au numéro
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