Indice de déprivation et exposition environnementale en milieu urbain : bruit et pollution de l’air à Besançon, France - 21/08/16
Résumé |
Introduction |
Les études analysant les relations entre exposition au bruit et niveau socioéconomique (NSE), d’une part, et entre pollution de l’air et NSE, d’autre part, présentent des résultats contradictoires. Le NSE y est représenté par des indicateurs différents (méthode de construction et données d’entrée). Les polluants considérés varient entre les études, ainsi que l’échelle spatiale d’analyse. Leur diffusion spatiale dépend de leur nature et est différente d’un polluant à un autre, posant la question du choix de l’échelle spatiale d’analyse. L’objectif de cette étude est d’analyser l’influence de l’échelle spatiale sur la relation entre niveau socioéconomique et niveau d’exposition conjoint aux pollutions sonore et atmosphérique en milieu urbain.
Méthode |
L’étude porte sur plus de 12 000 bâtiments de la ville de Besançon (région Bourgogne Franche-Comté) pour l’année 2009. À partir des données du recensement Insee, le NSE est estimé à l’aide d’indices de déprivation calculés à deux niveaux d’agrégation spatiale : îlots regroupés pour l’information statistique (Iris) et carroyage à 200 mètres. À l’aide de modèles de type émission-diffusion/propagation, les expositions environnementales annuelles moyennes (gaz : NO2, benzène ; particules : PM10 et PM2,5 ; niveau sonore équivalent pondéré A [LAeq] (jour, soir, nuit)) sont évaluées à plusieurs échelles (façade et zones tampon de rayon croissant). La relation entre NSE et niveau d’exposition est analysée à l’aide de modèles prenant en compte l’autocorrélation spatiale (CAR-model).
Résultats |
Les résultats montrent une corrélation modérée entre les niveaux de bruit et de pollution de l’air. L’association entre expositions environnementales et NSE, majoritairement négative, apparaît cependant fortement modulée par le type d’agent considéré, le niveau d’agrégation spatiale des données de NSE et l’échelle d’évaluation du niveau d’exposition.
Conclusion |
Une meilleure compréhension de l’influence de l’échelle spatiale sur la relation entre exposition environnementale et niveau socioéconomique permettra de mieux choisir les indices à utiliser dans l’étude des inégalités environnementales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Bruit, Pollution atmosphérique, Échelle spatiale, Niveau socioéconomique, Inégalités environnementales
Plan
Vol 64 - N° S4
P. S249 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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