De nos jours, l’accès aux soins demeure un problème majeur dans le monde en général et en Afrique en particulier. Le développement des mutuelles de santé constitue un levier important sur lequel le système de santé peut s’appuyer pour éviter les dépenses catastrophiques en santé.

L’étude était transversale à visée descriptive et analytique. Elle portait sur un échantillon de 220 chefs de ménage choisis selon un sondage en grappes et ayant résidé sur place au moins six mois avant le début de l’étude. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire lors d’un entretien individuel après consentement éclairé. Elles portaient la connaissance et l’adhésion aux mutuelles. La régression logistique a été réalisée avec le logiciel R.

L’âge moyen des chefs de ménage était de 48ans. Les hommes représentaient 91,4 % et ils étaient en union dans 93,2 % des cas et instruits que dans 21,8 % seulement. Le taux d’adhésion aux mutuelles de santé était de 34,1 % dont 18,6 % étaient à jour sur les cotisations mensuelles. Les facteurs liés à l’adhésion étaient le régime matrimonial polygame (OR : 2,24 ; IC95 % : [1,24–4,07]), la connaissance des principes et fonctionnement des mutuelles de santé (OR : 2,06 ; IC95 % : [0,99–4,3]), l’existence de mutuelles dans la localité (OR : 5,21 ; IC95 % : [2,53–10,73]) et la qualité des soins (OR : 39,25 ; IC95 % : [11,46–134,36]).

La survie des organisations mutualistes au Sénégal repose indéniablement sur une forte adhésion et une fidélisation de ces membres. Les interventions doivent mettre l’accent sur une meilleure connaissance des mutuelles et une amélioration de la qualité des soins.