Depuis le début des années 1990, les progrès réalisés dans les explorations pulmonaires par radio-isotopes concernent surtout le domaine de la cancérologie. La nouveauté la plus spectaculaire est le développement de la tomographie par émission de positons au ¹⁸F-fluorodésoxyglucose. Cette technique non invasive, utilisée principalement dans l'évaluation des nodules pulmonaires isolés et dans le bilan d'opérabilité des cancers bronchiques non à petites cellules, possède une sensibilité de détection des tumeurs malignes excellente, proche de 95 %. Sa spécificité est un peu moins bonne, voisine de 85-90 %. L'exactitude de la tomographie par émission de positons dans l'évaluation des nodules isolés et dans la détection des adénopathies médiastinales des cancers non à petites cellules est très nettement supérieure à celle de la tomodensitométrie. La tomographie par émission de positons est également supérieure à la tomodensitométrie dans la recherche des métastases à distance des cancers bronchiques (en particulier surrénaliennes), ainsi que dans la recherche des récidives. Les autres indications de la tomographie par émission de positons (évaluation des lésions pleurales, appréciation de l'efficacité de la chimiothérapie et planification de la radiothérapie) sont en cours d'évaluation.

Par ailleurs, la scintigraphie des récepteurs de la somatostatine est actuellement utilisée en routine dans la recherche et le bilan d'extension des tumeurs neuroendocrines.

D'autres applications font l'objet de recherches, telles que la scintigraphie au ^99mTc-MIBI, l'immunoscintigraphie et la radio-immunothérapie.

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