Anticorps monoclonaux dans le traitement de l’ostéoporose - 07/09/16
Résumé |
Une meilleure connaissance de la physiopathologie de l’os et du remodelage osseux, des voies de signalisation impliquées, a permis d’envisager de nouvelles cibles thérapeutiques dans l’ostéoporose.
L’identification de la voie RANK/RANKLigand/ostéoprotégérine a permis une avancée considérable dans la compréhension des mécanismes impliqués dans la résorption osseuse. Cette découverte a conduit au développement d’un anticorps monoclonal humain anti-RANKL, le dénosumab. Prescrit au cours de l’ostéoporose à la dose de 60mg tous les 6 mois en injections sous-cutanées, il a montré à 3ans au cours de l’étude pivot randomisée versus placebo son efficacité pour diminuer chez des femmes ménopausées ostéoporotiques le risque de fractures vertébrales (de 68 %), périphériques (de 20 %), et de hanche (de 40 %). Des données de suivi sont actuellement disponibles avec un recul de 10ans. Il est remboursé pour le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique en seconde intention en relais d’un traitement par bisphosphonate.
La voie de signalisation Wnt/beta-caténine, impliquée dans la formation osseuse, représente une cible prometteuse. L’inhibition de la sclérostine, antagoniste de la voie Wnt, entraîne un effet anabolisant osseux et un anticorps monoclonal humanisé anti-sclérostine (romosozumab) a été développé. Le romosozumab augmente de façon significative la densité minérale osseuse dans une étude de phase 2 randomisée versus placebo, menée chez des femmes ménopausées ayant une masse osseuse basse. Des études de phase 3 sont en cours, pour préciser l’effet anti-fracturaire d’une injection sous-cutanée mensuelle de romosozumab chez des femmes ménopausées ostéoporotiques, sa tolérance, et son efficacité par rapport aux autres traitements de l’ostéoporose.
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Vol 77 - N° 4
P. 246 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.