L’environnement métabolique influence l’effet du sirolimus sur les îlots de Langerhans humains greffés in vivo chez la souris immunodéficiente - 07/09/16
Résumé |
La thérapie cellulaire du diabète de type 1 permet d’obtenir 50 % d’insulino-indépendance à 5ans et 22 % à 10ans sous une immunosuppression associant anti-interleukine2-récepteur, tacrolimus et sirolimus. Le sirolimus, inhibiteur de mTOR, inhibe l’adipogenèse, mais ses effets métaboliques sont controversés. Nous avons testé l’hypothèse que les effets du sirolimus sur les cellules béta, différaient selon l’environnement métabolique.
Méthodes |
Dix souris immunodéficientes RAG2KO ont reçu une greffe de 400 îlots humains, puis ont été soumises 6 semaines à un régime normal (N) ou hyperlipidique (HFD) (Gargani 2013) avec (S) ou sans (C) sirolimus (0,2mg/kg/jour). Poids, glycémie, C-peptide humain et volume des greffons par morphométrie ont été mesurés.
Résultats |
À j42, le poids des souris S était inférieur à celui des C quel que soit le régime. La sensibilité au glucose des souris S/N était améliorée (OGTT : souris N/S : AUC 166±1 vs. N/C : 236±45) à la différence des souris HDF/S (HFD/S : AUC 315±39 vs. HFD/C : 269±27). Les cellules béta humaines des souris S/N étaient plus fonctionnelles que celle des N/C (HOMA2 BS : N/S 86±22 vs. N/C 50±6). Le volume d’îlots humains greffés aux souris N/S (0,147±0,012 mm2) était supérieur à celui des N/C (0,097±0,044) et celui des souris HFD/S (0,117±0,048) inférieur aux HFD/C (0,167±0,086).
Conclusion |
Le sirolimus entraîne une perte ou une moindre prise pondérale. Ses effets métaboliques dépendent de l’environnement : il améliore le fonctionnement des cellules béta humaines en régime normal mais s’avère délétère en régime hyperlipidique.
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Vol 77 - N° 4
P. 268 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.