Dysthyroïdies sous thérapies ciblées anti-PD1 - 07/09/16
Résumé |
Introduction |
Le nivolumab et le pembrolizumab sont des anticorps monoclonaux dirigés contre le récepteur PD1 (Programmed Death-1) qui ont transformé le pronostic des mélanomes métastatiques ou inopérables. Leurs effets sur la thyroïde sont encore mal connus.
Objectifs |
Décrire l’évolution clinique et biologique de patients présentant une dysthyroïdie sous anti-PD1.
Patients et résultats |
Trente deux patients atteints de mélanome ont été traités par anti-PD1 (nivolumab : 3mg/kg/2s ; pembrolizumab : 2mg/kg/3s) dans le service de dermatologie de l’hôpital Ambroise-Paré entre 19/06/2015 et 28/04/2016 et ont bénéficié de dosages de TSH systématiques. Sept patients (21,8 %), âge moyen 66ans, ont développé une dysthyroïdie. Entre la 2e et la 17e cure, cinq patients ont développé une thyréotoxicose avec TSH effondrée et hormones périphériques et T4l entre 1,2 et 2,5N. Les anticorps anti-récepteur de la TSH étaient négatifs dans les 5cas. Deux de ces patients avaient des anticorps anti-TPO positifs. La scintigraphie, réalisée dans un seul cas, était blanche mais en présence d’une surcharge iodée. L’évolution s’est faite spontanément vers l’hypothyroïdie (TSH entre 30 et 80mUI/mL) en 3 à 6semaines sans traitement antithyroïdien ni arrêt de l’immunothérapie. Deux patients ont eu une hypothyroïdie d’emblée. Le traitement hormonal substitutif a été débuté chez cinq patients qui ont nécessité une dose>1μg/kg/j de levothyroxine.
Discussion |
La dysthyroïdie est une conséquence fréquente des anti-PD1. Les hyperthyroïdies, peu symptomatiques dans cette série, n’ont nécessité ni traitement spécifique ni arrêt de l’immunothérapie. Elles ont évolué vers une hypothyroïdie franche.
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Vol 77 - N° 4
P. 287 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.