L’hyperparathyroïdie est une endocrinopathie fréquente, son diagnostic est biologique et son traitement est chirurgical, se basant actuellement sur des méthodes mini-invasives qui nécessitent une localisation préopératoire. L’échographie cervicale et la scintigraphie parathyroïdienne occupent une place prépondérante. Le but de ce travail est de comparer l’apport de ces deux modalités d’imagerie.

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 200 patients (144 femmes et 56 hommes) âgés de 13 à 92ans (moyenne 54,5±13,9ans) présentant une hyperparathyroïdie et, ont bénéficié au bilan préopératoire d’une échographie cervicale et d’une scintigraphie parathyroïdienne double phase au ^99mTc-MIBI (méthoxyisobutyl–isonitrile).

L’hyperparathyroïdie était primaire, secondaire et tertiaire dans respectivement 71, 27,5 et 1,5 % des cas.

Les 2 examens étaient concordants dans 57,5 % des cas (86 cas négatifs, 28 cas d’adénome unique et 1 cas d’hyperplasie double). La scintigraphie était supérieure dans 35 % des cas : 68 cas, l’échographie était négative (dont 9 adénomes ectopiques) et 2 cas, la scintigraphie a objectivé une hyperplasie double alors que l’échographie n’a détecté qu’une seule glande hyperplasique. L’échographie était plus sensible dans 7,5 % des cas : adénomes infra-centimétriques dans 11 cas, 8 hyperplasies détectées par échographie contre 3 hyperplasies détectées par scintigraphie.

La scintigraphie parathyroïdienne est un examen spécifique dont la sensibilité ne cesse d’augmenter avec l’imagerie hybride. Elle occupe une place importante dans le diagnostic et la localisation des adénomes ectopiques. Bien que l’échographie soit moins sensible, elle est de meilleure résolution et reste dans certains cas complémentaire à la scintigraphie, surtout si une chirurgie mini-invasive est envisagée.