Adénome hypophysaire mixte thyréotrope et gonadotrope silencieux: à propos d’un cas - 07/09/16
Résumé |
Introduction |
Les adénomes thyréotropes et gonadotropes sont les plus rares des tumeurs hypophysaires. Le plus souvent non sécrétant, sans expression clinique ni biologique avec un marquage antigénique à la LH et/ou FSH et à la TSH. Notre observation permet de discuter les différents aspects cliniques, paracliniques et évolutifs de ces entités rares.
Observation |
Patiente de 38ans, sans ATCD particuliers, présentant un Sd d’aménorrhée–galactorrhée avec un Sd opto-chiasmatique. L’hypophysiogramme est sans anomalie mis à part une hyperprolactinémie de déconnexion à 69ng/mL (3–30ng/mL). L’IRM a montré un processus lésionnel de 29mm de grand axe, à développement intra- et suprasellaire comprimant les voies optiques, avec un champ visuel totalement éteint à gauche. L’étude anatomopathologique, après résection de la lésion par voie trans-sphénoïdale, est en faveur d’un adénome hypophysaire; à l’immunohistochimie, les cellules expriment de façon partielle la LH et très focalement la TSH. L’évolution à 2 mois après la chirurgie est marquée par l’amélioration du champ visuel; une évaluation morphologique est prévue dans un mois.
Discussion |
L’association de marquage pur de LH (sans FSH) et de TSH est une entité immunohistochimique très rare d’adénomes mixtes silencieux, caractérisés par un tableau clinique dominé par des signes endocrâniens, et par l’absence de signes cliniques ou biologiques endocriniens. La chirurgie s’impose souvent en urgence, la surveillance est impérative.
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Vol 77 - N° 4
P. 348 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.