Rhinorrhée et agonistes dopaminergiques - 07/09/16
Résumé |
Introduction |
Les agonistes dopaminergiques (AD) constituent le traitement de choix des macroprolactinomes en raison de la présence à leur niveau de récepteurs dopaminergiques. Cependant, le traitement médical nécessite une surveillance régulière pour apprécier son efficacité et sa tolérance. La rhinorrhée est une complication des adénomes agressifs par invasion des méninges et du plancher sellaire. Elle peut être spontanée ou apparaître sous agonistes dopaminergiques comme dans les cas suivants.
Cas 1 |
Un homme âgé de 34ans est adressé pour prolactinome géant (PRL=14 272 n, processus=67×60×60mm, invasif et multidirectionnel comprimant les lobes temporal et pariétal gauches, et comblant le sinus sphénoïdal. Apres 3 chirurgies, il nous fut adressé pour traitement médical. Sous bromocriptine, il y a eu réduction tumorale et apparition d’une rhinorrhée suivie de 3 épisodes de méningite sans séquelles.
Cas 2 |
Un adolescent de 19ans présentant un prolactinome géant (PRL>1000ng/mL, taille : 70×58×56mm), invasif et multidirectionnel, nous est confié pour complément de prise en charge après échec d’une chirurgie frontale. Les AD ont permis une réduction tumorale spectaculaire mais avec rhinorrhée au 2 mois. Celle-ci a nécessité un colmatage de la brèche.
Conclusion |
La rhinorrhée apparaissant sous agonistes dopaminergiques atteste de la sensibilité au traitement médical car la réduction tumorale libère la brèche méningée induite par une tumeur agressive. La constatation d’une rhinorrhée nécessite une surveillance stricte, une mise sous antibiothérapie et un colmatage rapide ou certaines positions pouvant favoriser la fermeture de ou des brèches méningées grâce aux phénomènes fibreux.
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Vol 77 - N° 4
P. 370-371 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.