Retard de croissance secondaire à une polykystose rénale - 07/09/16
Résumé |
Au cours de l’insuffisance rénale chronique, les différents troubles nutritionnels, hydro-électrolytiques, métaboliques et osseux, retentissent sur le fonctionnement de l’axe somatotrope. De ce fait, le retard de croissance est souvent associé et nécessite un traitement par l’hormone de croissance.
Nous rapportons le cas de notre patiente âgée de 12ans, admise pour un retard de croissance sévère secondaire à une insuffisance rénale chronique sur polykystose rénale bilatérale, révélé à l’âge de 25 mois par épisodes d’insuffisance rénale aiguës ayant nécessité des séances d’hémodialyse en urgences puis un traitement médical, adressée à notre niveau à l’âge de 10ans. Cliniquement : enfant à moins de 4 DS, âge osseux à moins de 3ans, biologiquement : une anémie normocytaire normochrome, DFG à 36mL/min (insuffisance rénale modérée), bilan phosphocalcique correct, bilan hormonal en faveur d’une hyperparathyroïdie secondaire et des taux IGF1 normaux (les tests de stimulation de l’axe somatotrope n’ont pas été réalisés). La patiente est mise sous hormone de croissance à raison de 50μg/kg/j. Au bout de 18 mois de traitement, le gain statural n’est pas satisfaisant (2cm) avec des taux d’IGF1 élevés.
Les anomalies de la fonction somatotrope dans l’insuffisance rénale chronique sont dominées par une insensibilité partielle à la GH et à IGF1 puis une résistance à leurs actions au niveau osseux et musculaire, cette résistance conditionnera la réponse au traitement. La possibilité de développer un trouble de tolérance glucidique et une dyslipidémie est amplifiée vu l’insuffisance rénale et le traitement à doses élevées par la GH.
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Vol 77 - N° 4
P. 475 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.