Facteurs de risque de mortalité et de perte de greffon précoces chez des patients transplantés rénaux de plus de 70 ans - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
Le nombre de patients de plus de 70ans inscrits sur liste d’attente de greffe rénale a été multiplié par 5 en dix ans. La mortalité à un an de la transplantation reste élevée. L’objectif de cette étude est d’évaluer la mortalité et les pertes précoces de greffon et de déterminer les facteurs de risque associés à ces évènements dans cette population.
Patients et méthodes |
Cette étude rétrospective multicentrique inclut tous les patients transplantés rénaux après 70ans entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2014 dans la région Nord-Ouest (n=171). Les caractéristiques des patients avant greffe, les données de greffe, l’évolution lors de la première année ainsi que la survie du patient et du greffon ont été évaluées.
Résultats |
L’âge moyen des receveurs était de 73,3±2,5ans. La survie du greffon censurée pour le décès était respectivement de 82,6 %, 78,7 % et 75,4 % à 1, 3 et 5ans. La survie du patient était de 90,1 %, 82,5 % et 68,1 % à 1, 3 et 5ans. À un an de greffe, 17 patients (9,9 %) étaient décédés, principalement de cause infectieuse (52,9 %) ou cardiovasculaire (29,4 %). Durant la première année de greffe, 96 patients (60 %) ont présenté une infection sévère et 73 (45,1 %) un événement cardiovasculaire. En analyse multivariée, les facteurs de risque indépendants de perte du greffon ou de décès lors de la première année de greffe étaient : antécédent d’arythmie (OR=2,26 IC 95 % [1,07–4,7]), FEVG inférieure à 60 % (OR=2,0 IC 95 % [1,03–3,9]), immunisation HLA (OR=2,1 IC 95 % [1,04–4,2]), greffe à partir d’un donneur décédé de cause vasculaire (OR=5,18 IC 95 % [1,22–6,3]) et survenue d’un rejet (OR=5,18 IC 95 % [1,2–22,2]).
Discussion |
Dans notre étude, la perte du greffon à 1 an est élevée et la qualité des greffons peut en partie expliquer ce résultat. L’évaluation cardiaque avant la greffe semble cruciale chez les sujets de plus de 70ans puisque l’arythmie et la FEVG<60 % sont deux facteurs de risque indépendants de mortalité ou de perte de greffon précoces. Les complications infectieuses sont fréquentes dans notre population. La gestion appropriée de l’immunosuppression est nécessaire, d’autant que l’existence d’une immunisation HLA et la survenue d’un rejet sont également associées au décès et à la survie du greffon.
Conclusion |
Chez les patients greffés rénaux après 70ans, l’évaluation cardiaque avant greffe ainsi que l’optimisation de l’immunosuppression sont primordiales afin d’améliorer la survie.
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Vol 12 - N° 5
P. 261-262 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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