La précarité socioéconomique influence peu la prise en charge des patients hémodialysés - 20/09/16
CERRENE (Cercle de recherche et de réflexion en néphrologie)
Résumé |
Introduction |
Appartenir à un groupe socioéconomique défavorisé peut représenter un facteur de risque de moins bonne prise en charge d’une pathologie chronique comme cela a été montré pour le diabète. Nous avons voulu évaluer si c’était aussi le cas chez l’hémodialysé.
Patients et méthodes |
Nous avons utilisé le score EPICES, composé de 11 questions permettant de définir un score de précarité dans la population générale. Les patients inclus étaient dialysés depuis plus de 6 mois dans 5 centres de la même région. Les variables relevées sur 3 mois étaient les caractéristiques cliniques (âge, sexe, poids, PA, tabagisme, comorbidités, voie d’abord), biologiques (Hb, K, Ca, Ph, CRP, Albumine, HbA1c, KT/V, nPCR), les traitements (EPO, antihypertenseurs, chélateurs du Ph, compléments nutritionnels) et l’inscription sur liste de greffe. En l’absence de définition du seuil de précarité chez les dialysés, les patients ont été divisés en 2 groupes suivant la médiane du score EPICES.
Résultats |
Parmi les 562 patients évalués, 161 ont été exclus pour refus de répondre ou non-compréhension des questions et 401 ont été analysés. L’âge moyen était de 68,5ans, 60 % étaient des hommes et 40,5 % étaient diabétiques. La médiane du score EPICES était à 33,1. Parmi tous les paramètres comparés entre les 2 groupes, les 2 seuls qui présentaient une différence significative était le tabagisme, plus fréquent chez les précaires (34 vs 15 %, p=0,004) et le nPCR, plus bas chez les précaires (1,06 vs 1,28g/kg/j, p=0,007).
Discussion |
Globalement, la prise en charge par les médecins et les résultats cliniques et biologiques sont semblables que le patient soit précaire ou pas. La prévalence plus forte du tabagisme chez les patients précaires est aussi retrouvée dans la population générale Elle n’est, a priori pas liée au statut de dialysé. La baisse du nPCR est probablement un reflet de conditions économiques difficiles pour les patients les plus précaires.
Conclusion |
Le statut socioéconomique des patients ne semble pas influencer la prise en charge par les néphrologues.
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Vol 12 - N° 5
P. 263 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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