Activation d’aryl hydrocabon receptor et risque hémorragique dans une cohorte de patients hémodialysés - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
L’aryl hydrocarbon receptor (AhR) est un facteur transcriptionnel ubiquitaire impliqué dans la réponse aux xénobiotiques, tels que la dioxine. Au cours de la maladie rénale chronique (MRC), l’accumulation des toxines urémiques indoliques s’accompagnent d’une activation d’AhR. Elle s’accompagne d’une augmentation du risque de décès et d’événements cardiovasculaires. À côté du risque thrombotique, les patients avec une MRC présente une augmentation du risque hémorragique. Nous ne possédons pas de biomarqueur permettant d’identifier les patients à risque hémorragique. Notre objectif est d’étudier le lien entre le potentiel activateur d’AhR du sérum (PAhRS) des patients en hémodialyse et leur risque hémorragique.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude monocentrique prospective sur un an conduite entre juin 2014 et juin 2015. La mesure du PahRS des patients hémodialysés a été réalisé en début d’étude (test CALUX). Il est exprimé en unités arbitraires (UA). Les évènements hémorragiques majeurs ont été recueillis de manière prospective (hémorragie digestive ou nécessité de transfusion).
Résultats |
Au total, 178 patients ont été inclus. L’âge médian était de 70ans (18–94ans). Il y avait 58 % d’hommes. Quarante-huit pour cent recevaient un antiagrégant plaquettaire et 27 % un AVK. La médiane du PAhRS était de 96,5 UA (15–811 UA). Quatorze patients (7,8 %) ont présenté une hémorragie grave. Douze recevaient un traitement antiagrégant ou anticoagulant. L’analyse de Kaplan–Meier montre que la survenue d’une hémorragie grave est statistiquement moins fréquente chez les patients qui ont une activation d’AhR supérieure à la médiane de 96,5 UA (test du log rank=0,008). Douze épisodes hémorragiques sont observés lorsque l’activation d’AhR est inférieure à la médiane contre 2 lorsqu’elle est supérieure à la médiane.
Discussion |
Un PAhRS inférieur à la médiane est associé à un risque hémorragique. Nous pourrions ainsi identifier les patients à haut risque hémorragique et adapter au mieux le traitement antiagrégant ou anticoagulant.
Conclusion |
Le PAhRS est un nouveau biomarqueur prédictif du risque hémorragique chez les patients hémodialysés. Il doit être validé dans une cohorte plus importante.
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Vol 12 - N° 5
P. 265-266 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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