Contexte initial de prise en charge, qualité de vie à 3 mois et survie des patients dialysés pour insuffisance rénale chronique terminale dans deux départements français d’Amérique - 20/09/16

Doi : 10.1016/j.nephro.2016.07.340 
J. Deloumeaux 1, , G. Samut 2, D. Rochemont 3, H. Merault 4, R. Dufresne 5, V. Galantine 6, Y. Tirolien 7, C. Leonardi 6, A. Adenis 3, J. Peruvien 2, M. Nacher 3, J.M. Gabriel 8
1 Registre Rein, ECM-LAMIA EA 4540 université des Antilles, CHU, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe 
2 Registre Rein, CHU, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe 
3 Registre Rein, Inserm cic 1424, centre hospitalier de Cayenne–Andrée-Rosemon, Cayenne, Guyane française 
4 Service de néphrologie, CHU, centre de dialyse Audra, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe 
5 Centre de dialyse, centre Dialybt, Basse-Terre, Guadeloupe 
6 Néphrologie, CHU, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe 
7 Néphrologie CHU, centre Dialybt, Basse-Terre, Guadeloupe 
8 Centre de dialyse, clinique de Choisy, Le Gosier, Guadeloupe 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) est un problème de santé publique dans les départements français d’Amérique où la prévalence du diabète et de l’hypertension artérielle est près de 2 fois supérieure à celle de l’hexagone [2, 1]. Le démarrage en urgence de la dialyse reste fréquent malgré les recommandations nationales. Nous avons étudié les facteurs associés au démarrage en urgence, la qualité de vie à 3 mois et la survie de patients en IRCT démarrant un 1er traitement de suppléance en Guadeloupe et en Guyane.

Patients et méthodes

Une étude descriptive et pronostique de survie a été menée chez les patients en IRCT démarrant un premier traitement de suppléance entre janvier 2014 et juin 2015. Les données du REIN ont été complétées par des questionnaires de qualité de vie (SF-36 et KDQoL) administrés 3 mois après la 1re dialyse. Une analyse descriptive a été réalisée et des modèles de régression logistique uni- et multivariées ont été utilisés pour mesurer l’association entre le démarrage en urgence et les variables d’intérêt. La survie globale après la 1re dialyse a été estimée par la méthode de Kaplan–Meier.

Résultats

Nous avons étudié 242 patients (184 en Guadeloupe, âge moyen : 65±13,9ans et 58 en Guyane, âge moyen : 58,5±16,3ans ; p=0,001). Un démarrage en urgence était retrouvé chez 112 (46,5 %) patients (Guyane : 74,1 %, Guadeloupe : 37,7 %). En analyse multivariée, le démarrage en urgence était associé au nombre de consultations de néphrologie dans l’année précédant la dialyse (OR=0,02 ; IC95 % [0,004–0,12], p<0,001), au cumul d’au moins 3 comorbidités cardiovasculaires (OR=4,71 ; IC95 % [1,12–19,7], p<0,05) et à la création d’une FAV avant la 1re dialyse (OR=0,21 ; IC95 % [0,07–0,29], p<0,01). Le score de qualité de vie ne différait pas entre les groupes et n’était pas associé à la survie globale. La médiane de survie était comparable en Guadeloupe et en Guyane (10,7 mois vs 10,9 mois, p=0,25). Elle était plus faible chez les patients ayant au moins 3 comorbidités (9,2 mois) et chez ceux n’ayant pas eu d’abord vasculaire préalable.

Discussion

Cette étude montre que les principaux facteurs associés au démarrage en urgence sont le défaut de suivi néphrologique et l’absence de préparation à la dialyse des patients en IRCT.

Conclusion

L’adaptation de l’offre de soins à la problématique de la maladie rénale chronique dans les DFA est un élément essentiel pour une prise en charge optimale des patients en IRCT.

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Vol 12 - N° 5

P. 270 - septembre 2016 Retour au numéro
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