Impact du nombre de grossesses sur l’évolution de la fonction rénale des patientes porteuses d’une polykystose hépatorénale autosomique dominante, une étude Genkyst - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
La polykystose renale autosomique dominante (PKRAD) est la plus fréquente des néphropathies héréditaires et est responsable de 10 % des insuffisances rénales terminales. L’objectif de notre étude est de déterminer si le nombre de grossesses chez les femmes atteintes d’une PKRAD a une influence sur l’âge de survenue de l’insuffisance rénale au stade terminal.
Patients et méthodes |
À partir de la cohorte GENKYST de PKRAD de la région Grand ouest, toutes les femmes dont la date d’accouchement est notifiée ont été incluses. Les données recueillies : la date à laquelle survenait l’insuffisance rénale terminale (dialyse ou transplantation rénale), la localisation de la mutation sur le gène PKD1 ou PKD2 ainsi que la présence d’une hypertension artérielle, d’une dyslipidémie et du tabagisme. L’analyse statistique a été réalisée notamment par régression logistique.
Résultats |
Sur 694 patientes de GENKYST, 483 dont le statut obstétrical était connu ont été incluses dans notre étude. Au moment de l’inclusion, 339 sont en IRCT dont 60 (12,42 %) avant 50ans et 279 (57,76 %) après 50ans. Le nombre moyen d’enfants par femme est de 1,81 (0–7). En analyse multivariée, comparées aux femmes n’ayant pas d’enfant, on observe que celles ayant eu plus de 2 grossesses ont moins de risque d’avoir une IRCT avant 50ans avec un OR 0,39, IC95 % (0,17–0,9), p=0,026 pour 2 grossesses et un OR 0,35, IC95 % (0,15–0,85), p=0,021 pour 3 grossesses et plus. Concernant l’âge de conception, une première grossesse avant ou après 25ans n’influence pas le risque d’IRCT avant 50ans (OR 1,04, IC95 % (0,51–2,11), p=0,915).
Discussion |
Nous constatons que le nombre de grossesses ne majore pas le risque d’être en IRCT avant 50ans chez les patientes polykystiques. Cependant, nous n’avons pas d’information sur la fonction rénale lors de la conception. Il est possible que les patientes qui ont fait plus d’enfants avaient une meilleure fonction rénale au moment des grossesses.
Conclusion |
Après la prise en compte de la mutation génétique et des comorbidités principales, notre étude montre que les femmes polykystiques ayant eu 2 grossesses ou plus ne sont pas plus à risque d’IRCT avant l’âge de 50ans par rapport à celles n’ayant pas eu de grossesses.
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Vol 12 - N° 5
P. 277 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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