Stratégie de déploiement du blood volume monitoring (BVM®) à l’échelle d’un centre : à la recherche du VSR cible - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
La variation du volume plasmatique (dV/dt) correspondant à la différence entre le taux d’ultrafiltration (UF) et le remplissage plasmatique depuis le secteur interstitiel (QR). Tant que QR suit le rythme de l’UF, l’hypovolémie est évitée. Les nouveaux générateurs peuvent suivre en direct l’hémoconcentration (estimant le volume sanguin relatif [VSR]) et réguler le taux d’UF en fonction des données du VSR (BVM® - blood volume monitoring, FRESENIUS Machine 5008®). L’utilisation du BVM impose de fixer une limite de VSR. Le concept de VSR « critique » individuel est soumis à une trop grande variabilité pour être utilisé en pratique.
Matériels et méthodes |
Afin de pouvoir définir un VSR « cible » à l’échelon individuel, nous avons pratiqué une étude de population cherchant une relation entre le VSR et la perte de poids (PPT).
Résultats |
En 2012, 125 patients stables ont été inclus et 835 séances analysées. La PPT moyenne était de 2,31kg [min 0,4–max 5,1]. Une fonction puissance relie le VSRf et la PPT : VSRf=94×PPT−0,07 ; r2=0,37. Cette corrélation selon une fonction puissance a été retrouvée dans d’autres populations attestant de sa signification physiologique et cadre avec un modèle mathématique de marche aléatoire du VSR. En pratique, pour une UF donnée (PPT), on fixe l’UF maximale (UF-max=[UF totale/3]+200) et on détermine le rétrocontrôle sur ce VSRf-cible estimé par les études de population, à partir d’un abaque disponible au lit du malade, et utilisé au branchement. Cet abaque relie la PPT et le VSR minimal attendu par le générateur pour le déroulement de l’algorithme de régulation de l’UF selon l’évolution du VSR. L’abaque semble pouvoir s’appliquer quel que soit le profil du patient (en modèle de régression pénalisée de type « lasso » sur le VSRf comme sur le Delta [VSRf-VSR prédit par le modèle] : contribution principale négative de la PPT, pas de contribution du sexe, du diabète, du moment de séance, contribution moindre positive du BNP, du poids et de l’âge). L’utilisation du module BVM en systématique a donc été déployée dans le centre.
Discussion |
Actuellement, partir de l’analyse sur 3 mois de 250 patients et 6214 séances, le BVM est utilisé dans 83 % des séances (7 % d’UFminimale, 10 % de refus) avec 60 % des patients rentrant dans le modèle (courbe VSR idéale et PPT égale à la valeur souhaitée±300g).
Conclusion |
Le déploiement du BVM est possible pour la majorité des patients à partir d’un abaque fixant pour une UF donnée le VSR cible obtenu à partir des études de population et l’UF-max.
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Vol 12 - N° 5
P. 291 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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