Analyse de la cinétique mensuelle de la parathormone : causes et conséquences chez les patients hémodialysés - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
Une diminution des valeurs de la PTH peut être due à une intervention médicale (diminution médicale de la PTH [DMP]), chirurgicale (parathyroïdectomie [PTX]) ou à une immobilisation ou un syndrome inflammation/malnutrition (diminution spontanée de la PTH [DSP]). Le but de cette étude était d’identifier la fréquence, les causes et les conséquences des diminutions de la PTH en comparaison des patients sans baisse significative (absence de diminution de la PTH [ADP]) au cours d’une étude prospective de 36 mois.
Patients et méthodes |
Une baisse de PTH significative était>50 % entre 2 mesures mensuelles de moins de 3 mois. Une DMP était en rapport avec l’augmentation de prescription de calcium (oral ou dialysat), de vitamine D (native ou alfacalcidol) ou de cinacalcet (CC). Une PTX des 7/8 était réalisée en cas d’intolérance au CC ou de non-indication. Une DSP était définie comme une diminution de PTH non thérapeutique.
Résultats |
Les 197 patients présents ont été classés en 4 groupes : 34 % dans le groupe ADP, 35 % dans le DSP, 25 % dans le DMP et 6 % dans le groupe PTX. Dans le groupe DSP, les circonstances étaient le plus souvent une artériopathie ou une cardiopathie compliquée, une fracture ou un cancer avec une augmentation de la CRP et une baisse de l’albuminémie. Dans le groupe DMP, les changements thérapeutiques étaient majoritairement une augmentation du calcium du dialysat isolée ou associée à l’introduction de CC. La survie médiane était de 10 mois pour les patients du groupe DSP contre 22 mois pour ceux du groupe DMP (p<0,001). En prenant le groupe ADP comme référence avec le modèle de Cox, le risque de mortalité était moindre dans le groupe DMP (HR : 0,42 [0,2–0,87] p=0,001), mais similaire entre DSP et ADP. Aucune mortalité n’a été observée dans le groupe PTX.
Discussion |
Il apparaît important d’identifier les causes d’une diminution de la PTH dont le pronostic est très différent.
Conclusion |
Le mauvais pronostic associé à une PTH basse ou qui baisse spontanément, le plus souvent lié à la comorbidité, ne doit pas conduire à une moindre prise en charge de l’hyperparathyroïdie, dont les traitements, médicaux ou chirurgicaux sont associés à un meilleur pronostic.
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Vol 12 - N° 5
P. 321 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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