Troubles minéraux et osseux en hémodialyse chronique : évaluation de l’adhésion aux recommandations KDIGO - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
Les troubles du métabolisme minéral et osseux (TMO) sont fréquents en hémodialyse chronique. L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence des TMO chez nos hémodialysés chroniques ainsi que le taux de conformité aux recommandations KDIGO.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 100 patients hémodialysés chroniques. Nous avons recueilli les données démographiques, cliniques, biologiques (calcémie, phosphorémie, taux de la parathormone et de phosphatases alcalines) et radiologiques de nos patients. Ensuite, nous avons évalué la conformité des différents paramètres par rapport aux cibles des KDIGO.
Résultats |
Les douleurs osseuses étaient présentes chez 43 % des patients et le prurit chez 23 %. Sur le plan biologique, la PTH moyenne était de 368,01±252,38pg/mL, la calcémie moyenne 2,07±0,28mmol/L, la phosphorémie moyenne 1,88±0,85mmol/L et les phosphatases alcalines moyennes 143,34±134,49. Nous avons noté des fractures pathologiques chez 4 % et des calcifications vasculaires chez 27 %. Une parathyroïdectomie a été réalisée chez 8 % des patients. Les cibles des recommandations KDIGO ont été atteintes dans 55 % des cas pour la calcémie, 43 % pour la phosphorémie et 53 % pour la PTH.
Discussion |
Chez nos patients, les cibles recommandées par les KDIGO n’ont été atteintes dans leur globalité que dans 14 % des cas. Ceci est expliqué par le faible niveau socioéconomique de nos patients, dépourvus de couverture sociale avec une non-observance du traitement non évaluée mais certes importante devant le goût désagréable du chélateur calcique et la non-disponibilité des chélateurs non calciques du phosphore et/ou de calcimimétiques.
Conclusion |
La prise en charge des TMO chez le patient hémodialysé chronique reste un domaine complexe et en constante évolution. Les dernières recommandations permettent d’appliquer une stratégie thérapeutique individualisée afin d’optimiser la prise en charge de ces troubles. Toutefois, dans un contexte socioéconomique délicat, comme le nôtre, le pourcentage de patients qui obéissent à tous les critères demeure non satisfaisant.
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Vol 12 - N° 5
P. 322 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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