Impact du rituximab sur les populations lymphocytaires T au cours du syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
De nombreux arguments suggèrent que le syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes (SNLGM) impliquerait une altération des sous-populations de lymphocytes T (LT). Cependant, le mécanisme exact reste encore mal connu. Récemment, le rituximab, un anticorps monoclonal dirigé contre l’antigène CD20, a montré une efficacité à induire des rémissions à moyen et long termes, suggérant l’implication d’une dysfonction des lymphocytes B et/ou un défaut de coopération T-B. Dans cette étude, nous avons analysé l’influence du rituximab sur les compartiments lymphocytaires T au cours du SNLGM.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude randomisée impliquant exclusivement les formes sévères de SNI : patients présentant des rechutes fréquentes (n≥10) dépendant à haut seuil des corticoïdes et des immunosuppresseurs. Les patients ont été inclus pendant la phase de rémission, en double insu, soit dans le bras rituximab, soit dans le bras placebo. Les patients sont suivis tous les mois avec des prélèvements sanguins et urinaires. Le double insu a été levé en cas de rechute. Les sous-populations lymphocytaires T ont été étudiées mensuellement par cytométrie et une quantification des cytokines a été réalisée.
Résultats |
Dans le groupe placebo, les rechutes survenant dans les premières semaines chez tous les patients sont associées à un effondrement des lymphocytes T régulateurs et de l’expression de l’IL-2. De plus, ces modifications sont corrélées à une surexpression significative de c-mip (c-maf inducing protein), précédant la survenue de la rechute. Les rémissions induites par le rituximab sont associées à une baisse de la fréquence des lymphocytes T folliculaires (Tfh) et surtout une chute significative d’une fraction des NKT invariants Va24-double-négatives (DN : CD4–CD8–).
Discussion |
Le rituximab restaure le déficit des Treg et affecte des sous-populations T jusqu’ici inexplorées au cours du SNLGM. La diminution des DN-TCR Va24 différencie le SNLGM des autres maladies auto-immunes et suggère l’implication de cette sous-population dans la physiopathologie des rechutes. Le lien entre ces différentes perturbations reste à élucider.
Conclusion |
Nos résultats montrent pour la première fois que le rituximab influence la réponse immunitaire au-delà des lymphocytes B en agissant sur le compartiment T à plusieurs niveaux au cours du SNLGM.
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Vol 12 - N° 5
P. 337-338 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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