Caractéristiques et pronostic des insuffisances rénales aiguës communautaires versus hospitalières - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
Plusieurs études ont étudié l’insuffisance rénale aiguë hospitalière (IRAH) et peu de données sont disponibles sur l’insuffisance rénale aiguë communautaire (IRAC). Le but de notre travail était de comparer les causes, la sévérité et le pronostic des IRAC et IRAH.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective ayant inclus tous les patients admis dans notre formation et présentant une insuffisance rénale aiguë (IRA), entre janvier 2010 et décembre 2011. L’IRA en transplantation rénale a été exclue. L’IRA a été définie par les critères de l’AKIN. L’IRAC a été définie par une IRA présente à l’admission ou dans les 48heures après l’hospitalisation et l’IRAH par l’apparition d’une IRA 48heures après l’admission. L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 18. Une valeur de p inférieur à 0,05 était considérée comme statistiquement significatif.
Résultats |
Au total, 373 cas ont été recensés. L’IRAC a été observée chez 277 patients (74 %) et l’IRAH chez 96 patients (26 %). La moyenne d’âge était de 44 ans±18,82 et de 44 ans±18,87, respectivement (p>0,05). L’IRAC était plus sévère que l’IRAH (98 % AKIN3 dans le groupe IRAC versus (vs) 85 % dans le groupe IRAH p<0,00000001). La prévalence des comorbidités entre les 2 groupes était approximativement similaire. L’IRAH était majoritairement secondaire à la nécrose tubulaire aiguë principalement d’origine septique (75 % dans le groupe IRAH vs 15,52 % p<0,00000001). Les glomérulonéphrites et les IRA obstructives étaient les principales étiologies des IRAC (33,9 % vs 2 % p<0,00000001 et 32 % vs 3 % p<0,00000001, respectivement). La mortalité intrahospitalière était de 56,25 % dans le groupe IRAH et de 15,16 % dans le groupe IRAC (p<0,00000001).
Discussion |
Wonnacott et al. [1 ] et Schissler et al. [2 ] ont démontré que l’incidence de l’IRAC était plus importante que celle de l’IRAH et que celle-ci était associée à une mortalité plus importante. Nos résultats sont similaires.
Conclusion |
L’IRAC est fréquente, sévère et associée à mortalité plus faible par rapport à l’IRAH.
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Vol 12 - N° 5
P. 344-345 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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