Une cause rare de glomérulonéphrite à croissants - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
Les glomérulonéphrites post-infectieuses peuvent être sévères, notamment les formes extracapillaires dont la prise en charge est peu codifiée. Nous relatons l’histoire d’une jeune patiente diabétique de type 1.
Observation |
Une patiente de 20ans diabétique de type 1 depuis l’âge de 4ans est hospitalisée en réanimation pour pneumopathie bilatérale sévère hypoxémiante. Le scanner montre un syndrome bronchiolo-alvéolaire bilatéral. Le diagnostic de pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae est obtenu par PCR. Le reste des prélèvements infectieux est stérile. Le bilan auto-immun (anticorps antinucléaires, anti-DNA natifs, ANCA, anti-ENA, anti-MBG) est négatif. Le complément C3 est abaissé. IL existe par ailleurs un syndrome néphrotique avec une créatinine à 160μmol/L (contre 62μmol/L habituellement), albumine à 26g/L, protéinurie à 4,8g/24h dont 73 % d’albumine. L’échographie rénale est sans particularité. La biopsie rénale retrouve une glomérulonéphrite extracapillaire non nécrosante avec 4 croissants sur 6 glomérules. Il existe une expansion de la matrice mésangiale. L’immunofluorescence montre des dépôts linéaires d’IgM et IgG dans les boucles capillaires (une croix) et des dépôts granuleux mésangiaux de C3 (une croix). L’IgA et le C1q sont négatifs. L’anamnèse et l’anatomopathologie évoque une glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse sévère à M. pneumoniae. En plus de l’antibiothérapie, un traitement par inhibiteur de l’enzyme de conversion est débuté. En l’absence d’amélioration, 3 boli de solumédrol (250mg) sont réalisés suivis d’une corticothérapie per os à 1mg/kg/jour. À un mois du début de la corticothérapie, l’évolution est défavorable sans aucune amélioration des paramètres néphrologiques. Une immunosupression plus intensive se discute bien qu’il n’y ait aucune preuve solide.
Conclusion |
Les glomérulonéphrites post-infectieuses à Mycoplasma se manifestent souvent par des formes extracapillaires sévères chez l’adulte dont le pronostic est incertain et le traitement mal codifié [1 ].
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Vol 12 - N° 5
P. 360 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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