Apports des techniques de séquençage haut débit dans le diagnostic moléculaire des néphropathies glomérulaires héréditaires - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
Les anomalies génétiques responsables du syndrome d’Alport, ou de certaines formes de hyalinose segmentaire et focale (HSF) cortico-résistantes sont particulièrement difficiles à mettre en évidence par les techniques conventionnelles de séquençage (nombre important de gènes à analyser, longueur des séquences codantes…). L’arrivée des techniques de séquençage à haut débit permet de dépasser ces limites.
Patients et méthodes |
Nous avons développé une stratégie de séquençage haut débit pour l’analyse des exons de 3 gènes associés au syndrome d’Alport (COL4A5, COL4A4, COL4A3), et de 30 gènes dont les anomalies sont potentiellement associées à une HSF.
Résultats |
De manière prospective, 23 patients ont bénéficié de cette analyse devant toute HSF cortico-resistante ou devant toute suspicion de syndrome d’Alport. Pour 16 d’entre eux, le tableau était celui d’une HSF. Des anomalies génétiques ont été observées pour 3/16 patients :
– une mutation c.2680G>A à l’état hétérozygote affectant le gène ACTN4 affectant un patient de 20ans sans antécédents familiaux ;
– la présence de deux variants génétiques affectant le gène TRPC6 (c.524G>A et c.960dup), dont l’un est connu comme pathogène et l’autre entraîne un codon stop ;
– une mutation à l’état hétérozygote c.4502C>A COL4A3, non répertoriée dans les bases de données mais rapportée comme potentiellement pathogène par les analyses in silico.
Pour les 7 patients suspects de présenter un syndrome d’Alport, 6 anomalies de séquences ont été observées : dans 4 cas, nous observons des mutations de COL4A5 et dans 2 cas des mutations de COL4A4.
Discussion |
Cette technique novatrice permet d’obtenir rapidement un diagnostic génétique et ainsi de limiter les thérapeutiques immunosuppressives inutiles en cas de HSF résistante. Pour le syndrome d’Alport, la rentabilité diagnostique semble satisfaisante et permet de mieux orienter le conseil génétique.
Conclusion |
Cependant, cette technique met en évidence de très nombreux variants génétiques dont la pathogénicité est souvent incertaine. L’analyse de la corrélation entre génotype et phénotype doit faire l’objet d’une attention commune entre biologiste moléculaire et néphrologue.
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Vol 12 - N° 5
P. 363 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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