Prise en charge néphrologique tardive et morbidité par insuffisance rénale chronique en Guinée - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
La prise en charge néphrologique tardive des patients insuffisants rénaux chroniques est constamment associée à une morbidité importante. L’objectif de cette étude était de décrire la morbidité par insuffisance rénale chronique liée à la prise en charge néphrologique tardive au service de néphrologie de l’hôpital National Donka.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective de type observationnel allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2014. Ont été inclus tous les patients hospitalisés pour insuffisance rénale chronique ayant bénéficié ou non de la dialyse. N’ont pas été inclus les patients hospitalisés pour insuffisance rénale aiguë.
Résultats |
Ils étaient 307 hommes et 268 femmes. La moyenne d’âge était 44,4±16,20ans. Dans cette population, 8,3 % étaient admis en urgence ; 18,3 % étaient programmés et 73,4 % étaient référés dans le service de néphrologie. Les motifs d’admission en urgence étaient un œdème aigu du poumon (43,7 %), une anémie décompensée (27,1 %), une perte de connaissance (18,7 %) et une hypertension maligne (10,4 %). Les motifs de référence étaient le syndrome urémique (54,3 %), suivi de l’HTA (42,9 %), d’un syndrome œdémateux (40,7 %), d’une oligo-anurie (38,6 %), d’une anomalie morphologique des reins à l’échographie (0,7 %). Les signes fonctionnels étaient les vomissements (65,9 %) suivis de la dyspnée (50,4 %), des céphalées (49,9 %). Parmi eux, 121 patients pouvaient se prendre en charge seuls, 431 étaient à la charge de la famille et 23 étaient indigents ; 181 patients avaient consulté avant un mois du début des signes, 238 entre 1 et 2 mois et 156 après 2 mois ; 48 étaient admis en urgence, 105 étaient programmés et 422 étaient référés des autres structures sanitaires du pays.
Discussion |
Plusieurs facteurs ont contribué au retard de prise en charge : le bas niveau socio-économique, le retard de la référence des patients, l’absence d’unité de néphrologie dans les régions.
Conclusion |
Le retard de prise en charge privait les patients des bénéfices du traitement néphroprotecteur les exposant ainsi aux complications cardiovasculaires.
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Vol 12 - N° 5
P. 375 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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