Prévalence et facteurs de risque de cryptosporidiose chez les transplantés de rein/pancréas : étude CRYPTO-GRAFT - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
Les troubles gastro-intestinaux (TGI) chez les patients transplantés d’organe solide engendrent une certaine confusion entre causes infectieuses et effets secondaires des immunosuppresseurs (IS). Cryptosporidium spp. est un parasite opportuniste ubiquitaire, responsable de diarrhées. Entre 2009 et 2013, 5 cas de cryptosporidiose chez des patients greffés rénaux de notre établissement nous ont conduits à étudier la prévalence et les facteurs de risque de cette parasitose dans cette population.
Matériels et méthodes |
Entre le 01/05/2014 et le 30/06/2015, tout patient adulte transplanté de rein et/ou pancréas ayant des TGI se présentant en consultation ou hospitalisation de néphrologie a eu un bilan étiologique standardisé : un examen parasitologique (coloration de Ziehl-Neelsen, PCR microsporidies), virologique et bactériologique des selles, une PCR sanguine CMV. L’immunosuppression était évaluée par le taux de lymphocytes CD4, le type et le dosage des IS et le dernier taux de gammaglobulines disponible. Les données anamnestiques, environnementales et cliniques ont été colligées à l’aide d’un autoquestionnaire et du dossier médical informatisé.
Résultats |
Les 73 patients de l’étude avaient un suivi de greffe médian de 25mois. 55 patients (75,4 %) avaient eu besoin d’une suppléance rénale avant la greffe. Le traitement d’induction était soit, un sérum antilymphocytaire, soit un anti-IL2 récepteur. À l’inclusion, le taux moyen (écart type) de CD4 était de 457/mm3 (328/mm3). Le taux moyen de gammaglobulines était 8,5g/L (3,1g/L). La tacrolémie moyenne était 8,5ng/mL (4,84ng/mL). Pour 36 (49,3 %), une étiologie infectieuse au TGI était retrouvée, majoritairement virale puis parasitaire : Cryptosporidium sp. (n=6), Enterocytozoon bieneusi (n=4), Giardia intestinalis (n=1). Trois des patients atteints de cryptosporidiose habitaient en milieu rural, trois avaient des contacts fréquents avec des eaux récréatives, trois avaient eu une antibiothérapie récente et deux avaient des contacts réguliers avec des animaux. Il n’y avait pas d’association statistiquement significative entre ces paramètres environnementaux ou les paramètres immunologiques et la survenue de cryptosporidiose.
Discussion |
La faible puissance statistique de l’étude ne permet pas d’identifier les facteurs de risque.
Conclusion |
Cryptosporidium spp. doit être recherchée lors de TGI chez le patient greffé.
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Vol 12 - N° 5
P. 383 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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