Pneumocystose pulmonaire en dialyse chez une transplanté rénale - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
La pneumocystose pulmonaire invasive est une infection fongique, souvent opportuniste, survenant sur un terrain immunodéprimé et est source d’une importante morbi-mortalité. Nous rapportons ce type d’infection chez une patiente transplantée rénal en hémodialyse et nous soulignons la dissociation entre la clinique et les examens complémentaires.
Observation |
Il s’agit d’une patiente âgée de 44ans, transplantée rénale sur néphropathie indéterminée. Le traitement immunosuppresseur comporte corticostéroïde, anticalcineurine et mycophénolate mofétil. La patiente a reçu une prophylaxie contre le pneumocystis pendant les 4 premiers mois de la transplantation. Les complications post-transplantations sont marquées par une réactivation du CMV, thrombose de l’artère du greffon rénal et un rejet chronique responsable d’un retour en hémodialyse 4ans après. Un mois après sa remise en dialyse, elle présente une pneumopathie hypoxémiante interstitielle bilatérale diffuse. L’immunosupression a été réduite avec arrêt du mycophénolate mofétil et une antibiothérapie probabiliste a été initiée. Devant la non-amélioration des signes cliniques, un complément scanographique révèle des images en verre dépoli bilatérales. Le lavage broncho-alvéolaire réalisé a mis en évidence de nombreux ovocytes de pneumocystis jirovecci. L’étude anatomopathologique a révélé plusieurs kyste de pneumocystis. Une antibiothérapie a été initiée par du cotrimoxazole en intraveineux puis par voie orale devant l’absence de complications. Les anticalcineurines ont été arrêtées avec majoration des doses des corticostéroïdes. Aucune décompensation clinique n’est survenue.
Discussion |
Les pneumocystoses sont devenus exceptionnelles du fait de la prophylaxie systématique. Leur présentation clinique peut être frustre, révélée tardivement par une dyspnée chronique. Le degré d’immunosuppression semble être un facteur de risque. Chez notre patiente ayant reçu une prophylaxie antipneumocystis, la pneumocystose pulmonaire est apparue un mois après la remise en dialyse. Il existait plusieurs facteurs de risque, tels qu’une réactivation à CMV et dénutrition.
Conclusion |
La fréquence de pneumocystose tardive montre que la durée de la prophylaxie reste toujours approximative. Une sélection de patients à risque pourrait permettre de ne la prolonger que chez certains.
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Vol 12 - N° 5
P. 393 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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