L’impact de l’ancienneté en dialyse sur l’évolution de la greffe rénale à partir d’un donneur vivant apparenté - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
La transplantation rénale représente la méthode de suppléance de choix dans l’insuffisance rénale chronique terminale. Elle n’est pas toujours d’accès facile vu le manque de donneurs vivant ou cadavérique ne laissant d’autres options que la dialyse.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive analytique monocentrique et rétrospective, incluant tous les patients greffés rénaux à partir d’un donneur vivant apparenté entre 2009 et 2015 à partir de données démographiques, cliniques et paracliniques. Deux groupes ont été individualisés selon une ancienneté en dialyse inférieure ou égale à 1an (A) ou supérieure à 1an (B). Le but de ce travail en comparant les 2 groupes est de déterminer l’impact de la durée en dialyse sur l’évolution de la fonction rénale après la greffe, ainsi que sur les éventuelles complications infectieuses et chirurgicales.
Résultats |
68 patients ont été recensés, avec une moyenne d’âge de 31,5±13,6, un sexe ratio homme/femme de 1,4 et une ancienneté en hémodialyse autour de 37,3±31,7. La néphropathie causale était indéterminée dans 47 % des cas. L’étude comparative a noté sur la reprise retardée du greffon 4,5 % dans groupe A vs 15,2 % au groupe B, les complications infectieuses notamment virales de 27,3 % (A) vs 28,2 % (B), les complications chirurgicales 22,7 % (A) vs 24 %, la fonction rénale à 1an créatinine : 13,3±14,7 (A) vs 14,6±15,9 (B) et la mortalité qui était nulle dans le groupe (A) vs 6,5 % (B). Cependant, l’étude univariée n’a relevé aucune différence statistiquement significative.
Discussion |
L’hémodialyse périodique a fortiori quand elle est prolongée, expose à des complications cardiovasculaires, infectieuses ou du métabolisme phosphocalcique, compromettant de ce fait le recours à la transplantation rénale dans de conditions optimales de par les calcifications de l’axe aorto-iliaque ou encore les réactivations virales, notamment les hépatites C. Notre travail n’a pas relevé de différences significatives quant à l’impact de la durée en hémodialyse, ce qui pourrait être relié à un biais de sélection du bilan prégreffe, visant à éliminer tout candidat présentant d’importantes comorbidités (surcharge athéromateuse importante et syndrome coronarien instable).
Conclusion |
La greffe rénale, quand elle est possible, reste le moyen de suppléance de choix permettant au patient de maintenir une meilleure qualité de vie qu’en dialyse.
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Vol 12 - N° 5
P. 394-395 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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