Protonthérapie pour les tumeurs cérébrales de l’enfant : état des lieux - 21/09/16
Résumé |
Les particularités balistiques des faisceaux de protons avec arrêt du trajet en profondeur améliorent l’indice radiothérapeutique. La complexité de production et de délivrance du faisceau a été associée à un développement progressif depuis les années 1990, avec une accessibilité restreinte. Nous assistons depuis cinq ans à la création d’un nombre croissant de centres dans les pays industrialisés, mais aussi émergents, et à une accélération technologique vers des équipements plus compacts, qui permettront d’augmenter les capacités. En 2015, 1600 enfants ont reçu un traitement dans le monde, soit environ 30 % des indications non ophtalmologiques, dans le but d’améliorer la protection des tissus sains en développement, pour réduire les risques de séquelles évolutives à long terme (auditives, endocriniennes, neurocognitives, vasculaires) et améliorer la qualité de vie. La réduction de la dose intégrale permet d’espérer une diminution des deuxièmes tumeurs. C’est pour les jeunes enfants, atteints d’une tumeur curable, peu infiltrante, que le bénéfice attendu est le plus important. Un consensus favorise la protonthérapie pour les craniopharyngiomes, les gliomes de bas grade, les tumeurs germinales, les épendymomes, les méningiomes. Pour l’irradiation craniospinale, le bénéfice dosimétrique porte sur le poumon, le cœur, l’abdomen. Pour les cas frontières, les études dosimétriques comparatives avec les autres techniques de haute précision par photons constituent un outil décisionnel. En France, les indications sont retenues en web-conférences nationales. Les incertitudes physiques (hétérogénéités) et biologiques (variations de l’efficacité biologique relative) imposent une vigilance, et le recueil prospectif des données cliniques et d’imagerie. En pédiatrie, comme chez les adolescents et jeunes adultes, l’offre de protonthérapie ne se conçoit que dans le cadre d’une expertise multidisciplinaire, incluant l’anesthésie pour les plus jeunes, et dans le respect des protocoles nationaux et internationaux.
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Vol 20 - N° 6-7
P. 707 - octobre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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