Radiothérapie hypofractionnée de la prostate (62 Gy en 20 fractions de 3,1 Gy) après injection d’acide hyaluronique. Résultats finals de l’étude RPAH1 - 21/09/16
Résumé |
Objectif de l’étude |
L’objectif principal de cette étude de phase II était d’évaluer la toxicité rectale tardive (de grade 2 ou plus) à 3ans d’une radiothérapie hypofractionnée de la prostate après injection d’acide hyaluronique.
Matériel et méthode |
Entre 2010 et 2012, 36 patients atteints d’un cancer de prostate ont reçu une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) guidée par l’image de 20 fractions de 3,1Gy après injection transpérinéale de 10cm3 d’acide hyaluronique entre la prostate et le rectum. Trois grains d’or ont été implantés dans la prostate pour une fusion scanographie/IRM et un repositionnement journalier. La toxicité tardive a été définie comme survenant au moins 3 mois après la fin du traitement. Elle a été évaluée tous les 3 mois jusqu’à 3ans de suivi en utilisant la Common Terminology Criteria for Adverse Events (CTCAE) version 4.0. Les caractéristiques tumorales étaient : concentration médiane d’antigène spécifique de la prostate ([PSA]) égale à 7,32ng/mL ; stade T1 dans 50 % des cas et T2 dans 50 % ; score de Gleason de 6 égal dans 61 % des cas et 7 dans 39 %. Un patient a été retiré de l’étude avant de débuter sa radiothérapie hypofractionnée et n’a pas été compté dans les analyses. Trois patients ont quitté l’étude (1 à 3 mois et 2 après 30 mois), leurs données ont été conservées.
Résultats |
L’injection d’acide hyaluronique a été très bien tolérée, sans douleur ni inconfort pendant le suivi. Aucune toxicité tardive de grade 3–4 n’a été observée. Des cas de toxicité digestive de grade 2 sont survenus : trois rectorragies et une diarrhée. Aucune ne persistait à 3ans de suivi. Le taux de toxicité urinaire tardive de grade 2 était de 41 % (dysuries et pollakiuries). À 36 mois, quatre patients gardaient une toxicité urinaire de grade 2. Le taux de récidive biochimique (nadir+2ng/mL) était de 6 %.
Conclusion |
Après une injection d’acide hyaluronique, l’irradiation hypofractionnée de quatre semaines a été très bien tolérée, sans toxicité rectale de grade 3 et avec un taux de rectorragies de grade 2 de moins de 10 %, ne persistant pas à 3ans de suivi. La toxicité urinaire tardive était la plus fréquente, mais le taux diminuait à 3ans.
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Vol 20 - N° 6-7
P. 711 - octobre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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