Étudier prospectivement les facteurs prédictifs d’efficacité et de toxicité de la radiothérapie stéréotaxique pulmonaire sur NovalisTx^®.

De 2012 à 2015, 100 nodules pulmonaires (62 cancers primitifs localisés et 38 métastases) chez 90 patients ont été traités par un NovalisTx^®. L’âge moyen était 68,2ans. Les moyennes respectives des volume expiratoire maximal par seconde (VEMS), diffusion libre du CO (DLCO) et volume alvéolaire (DLCO/VA) étaient 71 %, 58 % et 71 %. Les volumes tumoraux macroscopiques (GTV) et cibles prévisionnels (PTV) moyens étaient de 7cm³ et 39cm³. Les doses de prescription sur l’isodose 80 % étaient respectivement de 54Gy en trois fractions, 50Gy en cinq fractions et 45Gy en trois fractions pour les nodules primitifs périphériques, primitifs centraux et métastatiques (ou 40–45Gy en cinq fractions selon les contraintes aux organes à risque). Le suivi moyen était 12,6 mois.

Un quart des nodules était en réponse complète scanographique. Le taux de contrôle local était respectivement 100 % et 90,7 % à 1 et 2ans, tous nodules confondus. En analyse unifactorielle, les facteurs prédictifs de contrôle local étaient GTV (moins de 17 cm³, p=0,00009) et la dose biologique efficace (BED10min) reçue par le PTV (plus de 100Gy, p=0,043). Le caractère primitif ou métastatique n’était pas significatif. Le taux de pneumopathie de grade 2 était 30,9 % et corrélé avec un rapport DLCO/VA≤60 % (47,8 % contre 23,5 %, Risque Relatif=2,03 (0,98–4,21), p=0,056). Il y a eu 3,3 % de douleurs costales, toutes survenues pour une BED8 maximale à la paroi homolatérale≥250Gy (11 % contre 0 %, p=0,03) et après en moyenne 7 mois. Il a été constaté sept épithélites de grade≤2 (7,8 %), en moyenne à 3 mois.

Le taux de contrôle local est lié au volume des nodules (moins de 17cm³, soit environ 3cm) et à la dose délivrée au PTV (BED10min de plus de 100Gy). La toxicité de grade 2 semble principalement liée aux fonctions respiratoires et aux doses pariétales reçues.