Curiethérapie de haut débit de dose utérovaginale multifractionnée : réponse tumorale et toxicité à long terme chez des patientes atteintes d’un cancer du col - 21/09/16
Résumé |
Objectif de l’étude |
Analyse rétrospective d’une cohorte de curiethérapie utérovaginale de haut débit de dose multifractionnée et ou non interstitielle, dans le cadre d’une hospitalisation unique. Évaluation de réponse tumorale et de la toxicité au long cours.
Matériel et méthode |
Curiethérapie utérovaginale de haut débit de dose en cinq fractions après chimioradiothérapie de 46Gy avec cisplatine ou exclusive en neuf fractions, avec la technique suivante : pose d’un tandem-ring, dosimétrie unique, fusion d’une scanographie des applicateurs et délinéation sur IRM, chargement standard « Pötter », prescription au point A, optimisation manuelle (graphique, temps d’arrêt selon les recommandations du Groupe européen de curiethérapie – European Society for Therapeutic Radiology and Oncology [GEC-ESTRO]). Questionnaires QLQ-C30-QLQ-CX24 avant le traitement, à un mois, annuels ; contacts téléphoniques pour dernières nouvelles en janvier 2015.
Résultats |
Entre 2010 et 2015, 134 patientes ont été prises en charge dans le service par curiethérapie utérovaginale de haut débit de dose multifractionnée, les dossiers des 78 premières patientes ont été analysés. L’âge moyen était de 58ans (déviation standard : 14), l’indice de de performance des patientes selon l’OMS était de 0 (81 %), 1 (17 %), 4 (3 %) ; 28 % étaient hypertendues, 62 % tabagiques, la concentration d’hémoglobine moyenne était de 11,6g/dL (déviation standard : 1,3). Le stade selon la classification de la Fédération internationale de gynécologie obstétriques (FIGO) était pour 27 % IB1, 18 % IB2, 15 % IIA, 33 % IIB, 2 % IIIA, 5 % IIIB, le carcinome était épidermoïde pour 76 %. La curiethérapie était dans 85 % curiethérapie utérovaginale, 13 % utérovaginale et interstitielle (avec 7,2 aiguilles en moyenne : déviation standard : 3,9). Il y avait sur l’IRM initiale une atteinte ganglionnaire pelvienne dans 15 % des cas, extrapelvienne dans 6 %, sur la TEP dans respectivement 14 % et 6 %). Le suivi médian était de 31 mois (déviation satndard : 17), 60 patientes étaient en vie (77 %), 15 décédées (19 %), trois perdues de vue (4 %). La maladie était contrôlée dans 70 % des cas (54 patientes), en récidive/progression dans 16 % (13 patientes). Le site des récidives était dans 9 % des cas local, dans 8 % ganglionnaire pelvienne, dans 6 % ganglionnaire à distance, dans 6 % (cinq patientes) métastatique viscéral, dans trois cas sous forme d’une carcinose péritonéale et dans trois pulmonaire (3). Il a été observé 31 % cas de toxicité digestive (24 patientes) 27 % de grade 1–2 (diarrhées, gêne abdominale), 4 % de grade>2 (péritonite, stomie), 26 % de cas de toxicité urinaire (20 patientes), 20 % de grade 1–2 (dysurie, pollakiurie, incontinence d’effort), 6 % de grade>2 (deux incontinences majeures, deux dérivations urinaires sur évolution tumorale). La toxicité gynécologique a été évaluée par des questionnaires (pas du tout, peu, assez, beaucoup) ; dyspareunie : 40 % réponses (28, 60 %) dont 30 % A/B ; métrorragies 100 % réponses (24, 21 %) dont 10 % A/B.
Conclusions |
Cette curiethérapie utérovaginale multifractionnée, en une seule hospitalisation, avec dosimétrie unique, permet des taux de contrôle tumoral et de toxicité urinaire/digestive satisfaisants à ce niveau d’évaluation. Reste à poursuivre l’évaluation et la prévention de la toxicité sexuelle de ce traitement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 20 - N° 6-7
P. 732 - octobre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?