Curiethérapie à haut débit de dose de rattrapage après radiothérapie des cancers de prostate : expérience de Gustave-Roussy sur huit patients - 21/09/16
Résumé |
Objectif de l’étude |
La place des traitements locaux de rattrapage après radiothérapie pour un cancer de prostate n’est actuellement pas bien définie. L’hormonothérapie demeure le traitement de référence, mais plusieurs données suggèrent la possibilité d’une ré-irradiation à visée curative. Nous rapportons notre expérience de curiethérapie de haut débit de dose de rattrapage après radiothérapie.
Matériel et méthode |
Entre mai 2013 et février 2015, huit patients nous ont été adressés pour la réalisation d’une curiethérapie de rattrapage dans le cadre du traitement de rattrapage d’un adénocarcinome prostatique en rechute biochimique après radiothérapie externe. Le temps médian écoulé entre la fin de la radiothérapie et la réalisation de la curiethérapie était de 9,9 années (6–14). La concentration médiane de PSA total au moment de la curiethérapie était de 6,7ng/mL (4–11). Trois patients ont été traités en situation d’échappement sous hormonothérapie et trois autres avaient été préalablement pris en charge par cryothérapie. La dose médiane de curiethérapie était de 25,5Gy (24–26Gy) en deux fractions de haut débit de dose.
Résultats |
Avec un suivi médian après le traitement de 13mois (8,7–32,4), quatre patients ont souffert d’une toxicité urinaire de grade 2 ou plus. Aucune toxicité rectale de grade 2 ou plus n’a été rapportée. Le nadir du PSA médian était de 1,95ng/mL (0,24–5,87). La durée médiane de survie sans traitement était de 13mois (4,6–20,9). Cinq patients ont été atteints d’une rechute biochimique, associée pour un patient à une rechute ganglionnaire obturatrice et deux autres patients de rechutes métastatiques osseuses prises en charge par hormonothérapie.
Conclusion |
La curiethérapie de haut débit de dose est techniquement faisable dans le cadre du rattrapage d’un cancer de prostate récidivant après radiothérapie, avec une toxicité acceptable. Il demeure nécessaire d’améliorer la sélection des patients et de mieux définir les critères de réalisation de ce traitement.
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Vol 20 - N° 6-7
P. 744 - octobre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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