Pollution atmosphérique, ses effets sur l'appareil respiratoire - 01/01/99
Service de pneumologie, hôpital Bichat, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris cedex France
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Résumé |
Au cours des 20 dernières années, la pollution atmosphérique soufrée et particulaire, due aux foyers fixes de combustion, a notablement diminué. Cette décroissance résulte de plusieurs facteurs conjugués, tels que la mise en place des mesures techniques et réglementaires, l'utilisation croissante du gaz naturel et le développement du parc des centrales nucléaires. En revanche, la pollution d'origine automobile apparaît moins bien maîtrisée, avec un accroissement, depuis 1985, des émissions d'oxydes d'azote, de particules en suspension et de composés organiques volatils. Cette évolution est en rapport avec un accroissement du trafic automobile. C'est pourquoi l'intérêt se porte de plus en plus vers les composés oxydants (ozone, dioxyde d'azote) et leurs précurseurs, émis principalement par l'automobile.
Les facteurs à l'origine des maladies allergiques et de l'asthme en particulier sont de deux ordres, génétiques et environnementaux, d'importantes interactions existant entre ces deux facteurs. Si un certain nombre de gènes candidats pour l'immunopathologie de l'asthme sont en cours d'identification, des modifications de ces gènes ne peuvent constituer une explication cohérente pour rendre compte de l'augmentation de la prévalence de l'asthme observée ces 20 dernières années. Les facteurs environnementaux apparaissent donc comme l'explication la plus plausible. Parmi ces facteurs, la pollution de l'air et les modifications du mode de vie d'une part, la disparition de facteurs de résistance (infections au cours de la petite enfance) d'autre part sont en première ligne des responsables possibles.
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