Enquête sur la situation médico-sociale de patients suivis pour un traitement substitutif aux opiacés depuis plus de 10 ans par leur médecin généraliste - 12/10/16
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Summary |
Objective |
Management with opiate replacement regimens (ORRs) of patients presenting to primary care settings with opiate addiction has become a long-term follow-up. The aim of this survey study was to describe patients who had been prescribed ORRs for at least 10 years by their general practitioner (GP).
Method |
In 2011, two questionnaires were sent to a sample of 38 GPs prescribing ORRs in Northern France. Doctors’ questionnaires collected their typology and opinions on their patients receiving opiate substitution treatments for over 10 years. Patients’ questionnaires were completed in the presence of the patient.
Results |
Twenty-three doctors’ and 83 patients’ questionnaires were suitable for analysis. The average number of listed ORR patients was 14.2 and 3.6 had been managed for 10 years or more. Misuse persisted: 30.5% of GPs considered that it was carried out by at least by 15% of patients. Average dosages were 60.3 mg for methadone and 7.0 mg for buprenorphine. Employment (46.3% of patients had a salary), dwelling and family live (46.3% of patients were in charge of children) were favored. Nevertheless, precariousness persisted: 32% of patients were indebted and help of social workers was not systematically searched. One third of the patients were alcohol and cannabis misusers, 70% were smoking and 34.5% multiple drug misusers. An important number of patients were taking anxiolytics (37.8%) and hypnotics (30.5%).
Conclusion |
After 10 years of follow-up for an ORR by a GP, the social situation of patients seems to have stabilized, but psychoactive drugs consumption remains important.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Objectif |
Les prises de charges des patients ayant une addiction aux opiacés par les traitements de substitution aux opiacés (TSO) se font au long cours. L’objectif de cette enquête était de décrire la situation médico-sociale de patients suivis par leur médecin généraliste pour un TSO depuis plus de 10ans.
Méthode |
En 2011, deux questionnaires ont été adressés à un échantillon de 38 médecins généralistes prescripteurs de la région Nord-Pas-de-Calais tirés au sort. Les questionnaires médecins recueillaient leur typologie et leurs opinions concernant leurs patients sous TSO depuis plus de 10ans. Les questionnaires patients étaient remplis en présence du patient.
Résultats |
Vingt-trois questionnaires médecins et 83 questionnaires patients étaient exploitables. Les médecins suivaient en moyenne 14,2 patients sous TSO dont 3,6 depuis plus de 10ans. Les posologies moyennes étaient de 60,3 mg de méthadone et 7 mg de buprénorphine. Le mésusage persistait : 30,5 % des médecins considéraient qu’il était pratiqué au minimum par 15 % des patients. La situation professionnelle s’était améliorée pour 32 % des patients, dégradée pour 23 % et restée identique pour 26 % ; 46,3 % avaient des enfants à charge ; 32 % avaient des dettes. La situation vis-à-vis du logement s’était améliorée pour 38 % des patients, dégradée pour 17 % et restée identique pour 45 %. Les consommations d’alcool et de cannabis concernaient un tiers des patients, 70 % étaient fumeurs et 34,5 % poly-consommateurs. Les consommations d’anxiolytiques et d’hypnotiques étaient respectivement de 37,8 % et 30,5 %.
Conclusion |
Après 10ans de suivi pour un TSO en médecine générale, la situation sociale des patients était contrastée et les consommations de psychotropes restaient importantes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Buprenorphine, Methadone, Opiate substitution treatment, General practice
Mots clés : Buprénorphine, Méthadone, Traitement de substitution aux opiacés, Médecine générale
Plan
Vol 71 - N° 5
P. 439-446 - octobre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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