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Teneur en énergie et en nutriments des repas servis et consommés par les sujets âgés résidant en maison de repos - 14/10/16

Doi : 10.1016/j.nupar.2016.09.020 
F. Buckinx 1, , N. Paquot 2, S. Allepaerts 3, J.-Y. Reginster 1, J. Petermans 1, C. Backes 4, O. Bruyère 1
1 Département de santé publique, épidémiologie et économie de la santé, Université de LiègeBelgique 
2 Diabétologie, nutrition et maladies métaboliques, CHU, Liège, Belgique 
3 Département de gériatrie, CHU, Liège, Belgique 
4 Section diététique et nutrition, haute école de la province de Liège, Liège, Belgique 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction et but de l’étude

Comparer la teneur en énergie et en protéines des repas servis et réellement consommés dans deux maisons de repos belges.

Matériel et méthodes

La teneur en nutriments des repas servis et réellement consommés par les sujets résidant en maison de repos est calculée durant 5jours consécutifs par la méthode des pesées alimentaires. La différence entre les apports alimentaires servis et réellement consommés est évaluée au moyen du test de Chi2.

Résultats et analyse statistique

Un total de 56 sujets âgés de 86,6±7,01ans en moyenne et majoritairement de sexe féminin (71,4 %), provenant de deux maisons de repos situées à Liège en Belgique, a été inclus dans l’étude. Ces sujets avaient, en moyenne, un indice de masse corporelle de 24,8±4,85kg/m2 ; un score au test de Tinetti de 21,6±6,05 points et un Mini Mental State Examination de 22,3±6,61 points. Parmi ces 56 sujets, 36 (64,3 %) avaient un statut nutritionnel, mesuré au moyen du Mini Nutritional Assessement, considéré comme normal, 18 sujets (32,2 %) étaient à risque malnutrition, tandis que deux sujets (3,57 %) étaient malnutris. Les repas servis en maison de repos apportaient en moyenne 1748,2±126,6kcal par jour. Cependant, les résidents ne mangent pas la totalité des repas servis. En effet, leur consommation énergétique moyenne était de 1570,4±314,9kcal. La différence entre l’énergie servie et l’énergie consommée était statistiquement significative (p<0,001). L’apport protéique moyen des repas servis était de 0,91±0,19g/kg/j, alors que la consommation protéique réelle était de 0,89±0,23g/kg/j. Cette différence n’est, en revanche, pas statistiquement significative (p=0,63). Les sujets présentant un statut nutritionnel normal, selon le MNA, ont consommé significativement plus de calories (1631,3±261,8kcal) que les sujets malnutris ou à risque de malnutrition (1454,9±377,5kcal) (p=0,05). Étonnamment, aucune différence significative entre ces groupes n’a pas été observée pour la consommation de protéines (p=0,07), mais nous admettons que notre échantillon est assez petit. D’une manière intéressante, l’énergie apportée par les repas et l’énergie consommée par les résidents étaient significativement différentes entre les deux maisons de repos étudiées (p<0,001 et p=0,02 respectivement). Au contraire, nous n’avons pas observé de différence entre les deux maisons de repos en ce qui concerne l’apport et la consommation de protéines.

Conclusion

Les repas servis en maison de repos ne sont pas entièrement consommés par les résidents. Effectivement, la quantité de calories consommée est significativement inférieure à la quantité de calories réellement consommées. Cependant, les résidents consomment la totalité des protéines servies. Les besoins nutritionnels des personnes résidant en maison de repos nécessitent des investigations complémentaires.

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Vol 30 - N° 3

P. 230 - septembre 2016 Retour au numéro
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  • Étude observationelle de la prise en charge de sujets âgés dénutris par une supplémentation en protéines de lactosérum, en leucine, vitamines et minéraux
  • A. Leblanc, O. Godard, P. Milinkovitch, J.-F. Chavigny, A. Guilbot, C. Seyrig
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  • Régime méditerranéen et risque de démence à long terme : résultats de l’étude Trois-Cités-Bordeaux
  • C. Féart, C. Samieri, S. Ajana, S. Auriacombe, C. Delcourt, J.-F. Dartigues, C. Helmer

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