Prévalence de la dénutrition à distance d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques chez l’adulte - 14/10/16
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La dénutrition est fréquente et constitue un facteur pronostique de survie chez les patients avec allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (allo-CSH). Sa prise en charge constitue un enjeu majeur. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer la prévalence de la dénutrition à distance d’une allo-CSH chez des patients adultes, la composition corporelle, la force musculaire (FM) et les facteurs associés à une dénutrition à distance.
Matériel et méthodes |
Un screening des patients allogreffés depuis plus de 6mois dans un service d’hématologie adulte a été effectué. Une évaluation nutritionnelle (poids, IMC, albumine, transthyrétine, FM au membre supérieur par dynamométrie et impédancemétrie) a été réalisée avec un recueil rétrospectif des données hématologiques et nutritionnelles à l’entrée, pendant et à la sortie d’hospitalisation pour l’allo-CSH.
Résultats et analyse statistique |
Quatre-vingt-quatre patients (hommes 52 % ; âge moyen 54,4±12,5ans) ont été inclus. Le délai moyen post-allo-CSH était de 56,4±47,5 mois. La prévalence de la dénutrition à distance de l’allo-CSH, évaluée sur la perte de poids, l’IMC et les protéines nutritionnelles, était de 20 % (dont 4 % de dénutrition sévère). Comparés aux patients non dénutris (groupe ND), les patients dénutris à distance (groupe D) avaient significativement plus souvent, à l’entrée en hospitalisation, une dénutrition (50 % vs. 21 %, p=0,04) et un NRI<97,5 (47 % vs. 20 %, p=0,004). La FM était significativement plus souvent diminuée dans le groupe D (24 % vs. 3 %, p=0,005). L’index de masse musculaire (IMM) était diminué chez 30,5 % des patients et l’index de masse musculaire appendiculaire (IMMSA) chez 36,6 %, sans différence entre D et ND. Cette diminution était plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (IMM : 45 % vs. 16,6 %, p<0,0001 ; IMMSA : 45 % vs. 28,6 %, p<0,0001) sans différence entre D et ND. Une GVHD chronique tendait à être plus fréquente dans le groupe D (76 % vs. 52 %, p=0,07). En analyse multivariée, aucun facteur n’était significativement associé à une dénutrition à distance, mais le statut dénutri à l’entrée en hospitalisation tendait à majorer ce risque (OR=3,60 [0,95 ; 13,67], p=0,06).
Conclusion |
La dénutrition, conséquence fréquente de l’allo-CSH, peut se retrouver plusieurs mois, voire années, après l’allo-CSH, et ce d’autant plus fréquemment qu’elle existe déjà avant l’allo-CSH. Ces résultats soutiennent l’objectif d’une prise en charge nutritionnelle spécialisée précoce pour amener les patients en bon état nutritionnel à l’allo-CSH.
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Vol 30 - N° 3
P. 233-234 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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